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personnalité, mais aussi <strong>du</strong> poids de son entourage. Nous sommes ici devant l'idée de<br />

race-milieu-moment élaborée par Taine 1 14 :<br />

349<br />

Une œuvre artistique est donc une vision vue <strong>à</strong> travers un voile. Ce voile, c'est le tempérament de<br />

l'artiste. Ce tempérament lui-même est déterminé par un groupe de circonstances qui est l'état<br />

général de l'esprit et des mœurs environnantes. C'est la résultante d'une époque ; il subit<br />

l'influence <strong>du</strong> milieu. Ceci nous expliquera l'évolution de l'art <strong>à</strong> travers les siècles l1 5 •<br />

Pour Larose, l'art est donc le pro<strong>du</strong>it d'un lieu et d'une époque. On ne peut<br />

comprendre l'œuvre sans apprécier les forces qui ont pesé sur l'artiste. L'artiste se<br />

charge, qu'il le veuille ou non, de l'esprit de son temps et va même l'amplifier dans sa<br />

pro<strong>du</strong>ction :<br />

Les artistes dépendent de la société. Les peuples gais nous offrent un art gai, comme de nos jours<br />

les chinois et les japonais. Les peuples tristes ou traversant une époque d'invasion, de famine et<br />

de misères, comme par exemple les premiers siècles de notre ère ou les hommes perdent courage<br />

et considèrent la vie comme un mal ne devront-ils pas pro<strong>du</strong>ire fatalement des oeuvres tristes.<br />

Comme le dit Taine, les malheurs qui frappent le public atteignent aussi l'artiste, mais comme le<br />

propre de l'artiste est de dégager le caractère essentiel d'un objet, avec son excès d'imagination il<br />

l'amplifie, il le porte <strong>à</strong> outrance, il en imprègne ses œuvres, en sorte que dans ce cas il verra les<br />

choses avec des couleurs encore plus noires que ne le ferait ses contemporains 1 16.<br />

Larose illustre ses propos en évoquant les forces qui sont <strong>à</strong> l'œuvre dans la<br />

pro<strong>du</strong>ction de l'École de Barbizon sous le pinceau des peintres comme Corot, Courbet et<br />

Millet. Il exprime, en même temps, sa réceptivité vis-<strong>à</strong>-vis de cette peinture qui résulte<br />

de l'interpénétration de deux sensibilités: celle <strong>du</strong> peintre (de la « faculté maîtresse »,<br />

114 H enn . P eyre, op. CIl., . p. 10 .<br />

11 5 Ludger Larose, Conférence prononcée <strong>à</strong> l'Union Sainte-Cécile, op. cil., p. 6.<br />

11 6 Idem

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