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L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

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DEUXIEME PARTIE – RECHERCHES SUR LE TERRAIN DES TICE EN ERGONOMIECOGNITIVE DE LA LVEFrançoise RABY – HDR - Volume 1 - Synthèsep. 14]. Ce processus, que Montmollin avait déjà analysé <strong>et</strong> qualifié d’heuristique <strong>de</strong>succès <strong>dans</strong> l’intelligence <strong>de</strong> la tâche [Montmollin, 1986], <strong>et</strong> que Rabar<strong>de</strong>l désignesous le terme <strong>de</strong> catachrèse [Rabar<strong>de</strong>l, 1995, p. 124], s’inscrit <strong>dans</strong> une genèseinstrumentale [Doc. 12, pp. 250-263]. Enfin, un auteur a également influencé mavision <strong>de</strong> l’usage, il s’agit <strong>de</strong> Michel <strong>de</strong> Certeau [1990], qui analyse les écarts entreles usages inventés par les concepteurs <strong>et</strong> ceux effectivement constatés. Ces écartsdévoilent l’existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s : celui <strong>de</strong> la production <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> laconsommation. L’ensemble <strong>de</strong>s usages crée, invente <strong>de</strong>s pratiques qui participent àl’invention du quotidien. Il applique les caractéristiques <strong>de</strong> l’énonciation auxpratiques quotidiennes :L’énonciation suppose en eff<strong>et</strong> : 1. une effectuation dusystème linguistique par un dire qui en actue <strong>de</strong>s possibilités(la langue n’est réelle que <strong>dans</strong> l’acte <strong>de</strong> parler) ; 2. uneappropriation <strong>de</strong> la langue par le locuteur qui parle ; 3.l’implantation d’un interlocuteur (réel ou fictif), <strong>et</strong> donc laconstitution d’un contrat relationnel ou d’une allocution ; 4.l’instauration d’un présent… l’organisation d’un<strong>et</strong>emporalité. De ces caractéristiques, l’énonciation fournitun modèle, mais elles vont se r<strong>et</strong>rouver <strong>dans</strong> le rapport qued’autres pratiques (marcher, habiter, cuisiner, <strong>et</strong>c.)entr<strong>et</strong>iennent avec <strong>de</strong>s systèmes linguistiques. [Ibid., p. 81]L’application <strong>de</strong> ces quatre catégories aux pratiques quotidiennes perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>comprendre l’écart constaté entre l’offre d’innovations technologiques <strong>et</strong> ceux qui seles approprient effectivement, à partir d’opérations que <strong>de</strong> Certeau appelle« bricolage », « créations », « ruses » ou « braconnage » <strong>et</strong> qui forment l’inventiondu quotidien. Actuellement, les auteurs étudient aussi les comportements <strong>de</strong> refus, <strong>de</strong>détournement ou <strong>de</strong> contournement, comme c’est le cas <strong>dans</strong> l’approche« microsociale » <strong>et</strong> « micro-individuelle » proposée par Blandin :Pour comprendre les processus <strong>de</strong> construction <strong>et</strong>d’évolution <strong>de</strong>s usages, il me semble donc nécessaire <strong>de</strong> sesituer à l’articulation du jeu <strong>de</strong>s acteurs (niveaumicrosocial) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pratiques cognitives (niveau microindividuel),<strong>et</strong> plus précisément à l’interface entre les‘apprentissages collectifs’ – c’est-à-dire la constructionnégociée <strong>de</strong> nouvelles ‘règles du jeu’ au sein d’un groupe <strong>et</strong>les activités collectives <strong>de</strong> l’individu. [Blandin, 1998, p. 3]120

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