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L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

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PREMIÈRE PARTIE – UN PARCOURS, LA DEMARCHE, LE CADRE CONCEPTUEFrançoise RABY - HDR - Volume 1 - Synthèse<strong>de</strong> construire le recueil <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> manière à ce qu’elles soient sélectionnées <strong>et</strong>organisées à priori, c’est-à-dire en fonction d’une théorie <strong>de</strong> l’activité que nous allonsprésenter un peu plus loin.Il s’agit là d’un élément très important du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’ergonomie cognitive<strong>de</strong> la LVE. En eff<strong>et</strong>, la plupart <strong>de</strong>s formateurs <strong>de</strong> langue ne prennent pas la peined’analyser complètement ce qu’ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt effectivement à leurs étudiants. C’est àdire qu’ils se limitent à définir <strong>de</strong>s tâches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sous-tâches sans avoir réfléchi avecprécision aux opérations mentales (les conduites) qui sont nécessaires à leurréalisation. Parfois même, ils ne se posent pas la question <strong>de</strong>s comportementsqu’implique tel ou tel type <strong>de</strong> tâche. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les élèvessoient en difficulté, soit parce que la tâche requiert <strong>de</strong>s habil<strong>et</strong>és qu’ils n’ont pasapprises, soient parce que les contraintes chronométriques sont trop fortes : la tâchene serait pas réalisable, même par un expert. 20Modèles <strong>de</strong> l’activitéVient ensuite la troisième étape <strong>de</strong> la démarche qui consiste à inférer les conduitescognitives à partir <strong>de</strong>s comportements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s connaissances scientifiques dont nousdisposons, <strong>dans</strong> le domaine qui nous occupe. Les modèles <strong>de</strong> l’activité correspon<strong>de</strong>ntà l’idée que les agents se font du réel [Leplat <strong>et</strong> Hoc, 1983]. Un modèle classique <strong>de</strong>straitements est celui qui distingue, d’une part, les connaissances déclaratives quiperm<strong>et</strong>tent d’anticiper les évolutions <strong>de</strong> la situation, <strong>de</strong> contrôler le déroulement <strong>de</strong>son action <strong>et</strong> <strong>de</strong> confronter ses résultats aux résultats attendus <strong>dans</strong> la tâche, <strong>et</strong>d’autre part, les connaissances procédurales qui concernent les moyens mis en œuvre<strong>dans</strong> l’action. Mais ce fonctionnement idéalisé, au sens virtuel du terme, est celui quenous livre la psychologie cognitive ou les théories <strong>de</strong> la SLA. En réalité, sur le terrain<strong>de</strong> la classe, le fonctionnement cognitif est influencé par diverses contraintes quiproviennent <strong>de</strong> l’expérience du suj<strong>et</strong> (ses savoirs, ses aspirations), son étatfonctionnel (son niveau <strong>de</strong> vigilance <strong>et</strong> ses capacités attentionnelles), <strong>et</strong> lescontraintes environnementales (les instruments, les consignes, les astreintes, <strong>et</strong>c.).20 On observe tout particulièrement ce genre <strong>de</strong> problème <strong>dans</strong> les tâches qui allient réception <strong>et</strong>production orale.43

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