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L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

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DEUXIEME PARTIE – RECHERCHES SUR LE TERRAIN DES TICE EN ERGONOMIECOGNITIVE DE LA LVEFrançoise RABY – HDR - Volume 1 - SynthèseC<strong>et</strong>te asymétrie entre les <strong>de</strong>ux grands paradigmes quiorganisent les sciences cognitives illustre ce que Smolensky,Legendre, <strong>et</strong> Miyata appellent le paradoxe central <strong>de</strong> lacognition. Les approches <strong>de</strong> haut niveau sont en eff<strong>et</strong>fondées sur les grammaires formelles <strong>et</strong> le raisonnementlogique. Elles voient l’esprit (mind) comme une machinemanipulant, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> règles formelles, <strong>de</strong>s ensemblescomplexes <strong>de</strong> symboles. Mais à l’opposé, ce que nous savonsdu fonctionnement cérébral nous conduit à nier l’existence<strong>de</strong> règles formelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> symboles au profit <strong>de</strong> la dynamiquequantitative du réseau <strong>de</strong>s interconnexions neurales d’oùémergent qualitativement <strong>de</strong>s états représentationnels. Ainsice paradoxe est-il au centre <strong>de</strong>s problématiques cognitives.Au plan le plus général, les sciences cognitives <strong>de</strong>vraientavoir pour programme <strong>de</strong> le réduire en prenant en compte àla fois les hypothèses principielles <strong>de</strong> haut niveau <strong>et</strong> lesmodèles concr<strong>et</strong>s du fonctionnement <strong>de</strong> bas niveau. [Laks,B., pp. 16-17]Cognitivisme classique <strong>et</strong> ConnexionnismeC<strong>et</strong>te évolution s’est accompagnée <strong>de</strong> l’exclusion du sens au profit <strong>de</strong> la syntaxe.La Grammaire Universelle (GU)C<strong>et</strong>te expulsion du sens <strong>et</strong> du contenu au profit <strong>de</strong> relationsformelles, qui se marque par exemple par le fait qu’unestructure <strong>de</strong> données ne peut jamais être mobilisée <strong>et</strong>manipulée en raison <strong>de</strong> son contenu référentiel ou <strong>de</strong> sasignification mais uniquement en fonction <strong>de</strong> sa forme <strong>et</strong> <strong>de</strong>sa localisation (son adresse), repose toute entière sur lathèse <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> la syntaxe censée caractériser leslangages aussi bien artificiels que naturels. C<strong>et</strong>te thèse est,on le sait, élaborée au même moment <strong>et</strong> <strong>de</strong> façonconcomitante par la grammaire générative. [Laks, op. cit.,p. 30]Je ne vais pas m’étendre ici sur la grammaire générative <strong>et</strong> ses évolutionssuccessives car c’est une théorie <strong>de</strong>s représentations plus que <strong>de</strong>s processus. Ce quiintéresse le chercheur en SLA, ce n’est pas seulement comment le langage estreprésenté mais comment il est acquis, or si la théorie <strong>de</strong>s principes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s paramètresest parfois présentée comme une réponse à c<strong>et</strong>te question, il faut bien reconnaître quela réponse est à peine esquissée. Je vais donc reprendre les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> c<strong>et</strong>t<strong>et</strong>héorie <strong>dans</strong> l’optique <strong>de</strong> leur confrontation avec le connexionnisme qui, sur bien <strong>de</strong>spoints, reprend <strong>de</strong>s problèmes posés par la GU, pour y répondre différemment.161

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