L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

DEUXIEME PARTIE – RECHERCHES SUR LE TERRAIN DES TICE EN ERGONOMIECOGNITIVE DE LA LVEFrançoise RABY – HDR - Volume 1 - Synthèsenotion au concept 35 , car si la notion est admise en tous lieux, le concept est toujourscirconscrit dans un champ de référence qui doit être identifié, et en dehors duquel iln’est plus opérant. Il me fallait élaborer le concept de dispositif dans le champ del’ergonomie cognitive de la LVE.J’ai commencé à travailler le concept de dispositif en LVE lorsque nous avonstravaillé avec Jacques Baillé sur la notion de machineries sémiotiques [Doc. 3,pp. 46-82], puis en préparant une semaine de formation organisée à Grenoble par lelaboratoire de Sciences de l’éducation pour le plan national de formation 36 . Par lasuite, j’ai continué à travailler cette notion, notamment dans mon cours de master 2sur les usages. J’ai résumé la manière dont je concevais ce construit dans CallResearch Perspectives [Doc. 12, pp. 250-263]. Aujourd’hui, je complète monapproche et tente d’élaborer un construit qui en fasse un outil de rechercheopérationnel sur le terrain de la LVE.Le dispositif est le niveau supérieur de l’instrumentation par rapport àl’instrument et, comme l’instrument, il est finalisé par un champ didactique, dansnotre cas la LVE. Il comprend un système technique (la médiathèque, les outilsmultimédia), un système didactique (qui conduit à l’apprentissage de la LVE) et unsystème pédagogique qui organise les modalités du travail et de l’évaluation.Le dispositif est à l’environnement ce que l’instrument est à l’artefact. Je reprendsla distinction bien connue entre instrument et artefact établie par Rabardel [1995]. Ledispositif est le point de rencontre entre le concepteur d’un système de formation etl’utilisateur de ce système. Il n’y a pas de dispositif sans usager, fut-il idéal ouvirtuel.35 Du point de vue épistémologique, notion et concept sont des unités élémentaires abstraites quipourraient être placées aux deux extrémités d’une ligne tant elles s’opposent, notamment par laprécision que l’on accorde aux domaines qu’elles recouvrent l’une et l’autre. La notion recouvre uneidée plutôt vague, aux contours généralement imprécis et donc communément admise. La notionrelève encore de la perception, tandis que le concept évoque une activité de construction, il est donclié à l’épistémologie et à la pensée scientifique [Doc. 18, pp. 371-386].36 RABY, F. (2000) La question de l’usage, In J. Baillé & E. de Vries (dir.), Ressourcesmultimédia pour la conception de séquences d’enseignement. Grenoble : LSE, Formation PNF.123