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L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

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PREMIÈRE PARTIE – UN PARCOURS, LA DEMARCHE, LE CADRE CONCEPTUELFrançoise RABY - HDR - Volume 1 - SynthèsePar exemple, un centre <strong>de</strong> langues possè<strong>de</strong> un dispositif topographique, technique<strong>et</strong> pédagogique collectif, <strong>dans</strong> lequel les enseignants réalisent leur activitéprofessionnelle <strong>de</strong> façon individuelle la plupart du temps. Ainsi, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’activitécollective s’effectue à partir <strong>de</strong>s activités individuelles, tout en sachant qu’ellesdépen<strong>de</strong>nt à leur tour <strong>de</strong>s conditions collectives du travail ou « tâche collective »[Leplat, 2000 ; Almaberti <strong>et</strong> Hoc, 1998 ; Clot, 1995 ; Theureau <strong>et</strong> Jeffroy, 1994 ;Savoyant, 1992]. Je n’ai pas étudié précisément c<strong>et</strong>te dimension du travail <strong>dans</strong> unprocessus <strong>de</strong> type haut vers le bas, <strong>de</strong> la théorie à la pratique, mais l’ensemble <strong>de</strong>mes recherches conduites sur les enseignants du centre <strong>de</strong> langues [Doc. 4, p. 83,T1], puis, plus tard, à propos du scénario ESCALE [Doc. 24-30, T2] a permis <strong>de</strong>faire émerger l’importance d’une approche <strong>de</strong>s schèmes collectifs <strong>de</strong> travail[Rabar<strong>de</strong>l, 1995].Tâche <strong>et</strong> activité en ergonomie cognitive <strong>de</strong> la LVELes notions <strong>de</strong> tâche <strong>et</strong> d’activité constituent le socle sur lequel s’établissentthéories <strong>et</strong> modèles [Almaberti & al, 1991 ; Hoc, 1992 & 1996 ; Leplat, 1997 &2000]. L’activité est ce qui se fait, la tâche est ce qui est à faire. La tâche véhiculeune notion <strong>de</strong> prescription, voire d’obligation, l’activité renvoie aux processusemployés par les opérateurs pour exécuter ces prescriptions [Leplat, 1997, 2000]. J’aiadapté ce modèle à la situation d’enseignement ou d’apprentissage d’une LVE[Raby, Doc. 12, p. 255, T1].L’activité est, plus encore, le produit <strong>de</strong> l’interactivité entre un suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> une tâche.Notons tout d’abord qu’en ergonomie, à la différence <strong>de</strong> la psychologie, le suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>l’activité est souvent appelé opérateur. Les notions d’opération, opérateur,opératoire, opérativité désignent le fait que les processus psychologiques étudiéssont toujours finalisés par la réalisation d’une tâche 25 . Pour illustrer c<strong>et</strong>te différence,prenons la question du savoir lexical. Un psychologue peut se livrer à <strong>de</strong>s25 Bien évi<strong>de</strong>mment, il s’agit souvent <strong>de</strong> plusieurs opérateurs travaillant en relation <strong>et</strong> <strong>de</strong> plusieurstâches ; le terme tâche a ici valeur <strong>de</strong> notion théorique.78

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