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L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

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PREMIÈRE PARTIE – UN PARCOURS, LA DEMARCHE, LE CADRE CONCEPTUELFrançoise RABY - HDR - Volume 1 - Synthèseprocessus qui les sous-ten<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> leurs résultats, les traces <strong>de</strong> l’activité [Almaberti,1991, pp. 28-29]. Je trouve que c<strong>et</strong>te définition extensive confond le comportement<strong>et</strong> l’activité. C’est pourquoi j’ai choisi, <strong>dans</strong> mes travaux, <strong>de</strong> considérer lescomportements comme les manifestations physiques ou verbales <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>sagents au travail <strong>dans</strong> la classe <strong>de</strong> langue. Je les distingue <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> l’activité quien sont les conséquences, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s processus cognitifs qui en sont le moteur. Je n’incluspas les processus <strong>dans</strong> les comportements. Les comportements sont visibles, ilspeuvent être enregistrés, décrits, voire mesurés. Les processus sont invisibles, ils sontdonc modélisés <strong>et</strong> inférés grâce, notamment, à l’analyse <strong>de</strong>s comportements.Modèles <strong>de</strong> l’activité mentale appliqués au travail <strong>de</strong> la langueL’ergonomie suit, nous l’avons vu, une démarche progressive <strong>et</strong> intégrative. Ellecommence par le niveau <strong>de</strong> la cognition instrumentale pour aller vers la cognitionsavante. Je remarque d’ailleurs que, pendant longtemps en didactique, on a suivi unedémarche inverse, partant du principe que la connaissance savante se transformait ouétait incluse <strong>dans</strong> la connaissance procédurale. Avec l’approche communicative <strong>et</strong>plus encore actionnelle, on adm<strong>et</strong> que l’apprentissage suit <strong>de</strong>ux processus : du hautvers le bas (application <strong>de</strong> connaissance déclarative <strong>dans</strong> l’interaction) ou du bas versle haut (concepts <strong>et</strong> théorèmes en actes <strong>de</strong>viennent conscients grâce à lamétaréflexion).Pour décrire l’activité mentale <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s, j’ai eu recours à <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong>l’activité, en fonction <strong>de</strong> l’objectif <strong>de</strong> mes recherches. Mes premières recherches,d’inspiration fortement cognitiviste, ont emprunté au modèle <strong>de</strong> Hoc qui distingu<strong>et</strong>rois phases <strong>dans</strong> l’activité (planification/orientation, exécution <strong>et</strong> contrôle). C’estcelui que j’ai mis en œuvre jusqu’à 2004 environ. Le second modèle, proposé par lapsychologie russe - Vygotski [1934], Léontiev [1972] <strong>et</strong>, plus récemment, Engëstrom[1999] - <strong>et</strong> connu sous le nom <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong> l’activité, a servi <strong>de</strong> base à mesrecherches à partir <strong>de</strong> 2004. Ce changement s’explique par le fait que les résultats <strong>de</strong>mes premières recherches avaient révélé les limites <strong>de</strong> mes modèles, <strong>et</strong> je <strong>de</strong>vais91

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