L'analyse de l'activité dans l'enseignement et l'apprentissage d'une ...

TROISIEME PARTIE : RECHERCHES SUR LA MOTIVATIONFrançoise RABY-HDR Volume 1 – Synthèse-The new construct – the “ L2 Motivational Self-System”attempts to synthesize a number of influential approaches inthe field (e.g. Gardner 1985; Noël 2003; Ushioda 2001) andat the same time broadens the scope of L2 motivation theoryto make it applicable in diverse language learningenvironments in the current, increasingly globalized world.(For a detailed description, see Dörnyei 2009). [Dörnyei,2009, p. 212]On pouvait alors penser que, du fait de son élargissement et de l’accent mis sur lesthéories du moi (ideal self+ought self), le modèle allait perdre de son efficacité pourrendre compte des situations académiques d’apprentissage. En effet, les diversenvironnements d’apprentissage de la L2 incluent des environnements noninstitutionnels. Dès lors, la notion de situation de travail qui est au cœur del’approche ergonomique disparaissait et l’importance des facteurs contextuels ouenvironnementaux diminuait au profit des facteurs relevant du moi. Dans cesdernières formulations, Dörnyei semble conscient du problème lorsqu’il écrit :However, I also felt that we needed to add a third majorconstituent, which was associated with the direct impact ofthe students’ learning environment. After all, one of the mainachievements of the “educational shift” of motivationresearch in the 1990s was the recognition of themotivational impact of the main components of theclassroom learning situation, such as the teacher, thecurriculum, and the learner group. [Dörnyei, op.cit., p. 217]Et son dernier modèle est composé des mois idéaux et prescrits, auxquels il ajoutel’expérience d’apprentissage.Personnellement, les recherches évoquées m’ont convaincue, dans le cas del’apprentissage en situation de travail, de l’importance des facteurs externes. Certes,les didacticiens des langues ne sauraient les ignorer, surtout ceux qui travaillent surles TICE, mais trop souvent, leur importance reste sous-évaluée parce qu’ils sontassociés à la motivation extrinsèque, considérée comme la « mauvaise » motivationpar rapport à la motivation intrinsèque, qui serait la « bonne » motivation. Il y a là, àmon avis, confusion entre la « nature » de la motivation et le « facteur » de lamotivation et je vais tenter de m’expliquer sur ce point. La motivation est un étatpsychologique. Il n’existe donc pas, en toute logique, de motivation interne ouexterne, comme on le lit souvent, puisqu’elle ne peut être qu’interne. La question est272