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Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

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l’<strong>imaginaire</strong> <strong>géographique</strong>. Les mondes décrits par Ju<strong>les</strong> Verne sont des mondes où <strong>les</strong><br />

représentations, <strong>les</strong> images, <strong>les</strong> mythes <strong>et</strong> <strong>les</strong> symbo<strong>les</strong> enrichissent considérablement des<br />

territoires que l’auteur <strong>et</strong> le lecteur n’ont jamais parcourus. La question qui se pose alors à<br />

l’écrivain est celle de l’emploi de la langue : quelle langue pour dire quelle géographie ?<br />

202<br />

Nous verrons que Ju<strong>les</strong> Verne a su parfois forger des mots, des phrases, des langues<br />

artificiel<strong>les</strong> pour emmener le lecteur <strong>dans</strong> un autre monde, son monde. La place <strong>et</strong> le rôle<br />

qu’aurait dû notamment occuper l’espéranto <strong>dans</strong> son dernier roman (Voyage d’études) nous<br />

montrent à quel point l’invention de la langue devait perm<strong>et</strong>tre à l’auteur de créer sa propre<br />

géographie.<br />

D’autres romans appartenant au corpus des <strong>Voyages</strong> Extraordinaires illustrent ce<br />

principe m<strong>et</strong>tant en évidence <strong>les</strong> multip<strong>les</strong> ressorts du merveilleux <strong>géographique</strong> à l’œuvre<br />

<strong>dans</strong> le roman <strong>géographique</strong> :<br />

- Comment l’ubiquité temporelle <strong>et</strong> l’<strong>imaginaire</strong> <strong>géographique</strong> structurent-ils <strong>les</strong> récits<br />

du Voyage au centre de la Terre (1864-67) <strong>et</strong> du Tour du monde en quatre-vingts jours<br />

(1873) ? Pourquoi la circularité apparaît-elle comme une puissante structure récurrente des<br />

<strong>Voyages</strong> Extraordinaires, telle que l’auteur la développe notamment <strong>dans</strong> Le Tour du Monde<br />

en quatre-vingts jours ?<br />

- Comment le merveilleux <strong>géographique</strong> <strong>et</strong> l’extraordinaire sous-marin <strong>dans</strong> Vingt<br />

mille lieues sous <strong>les</strong> Mers (1869-70) invitent-ils à une lecture métaphorique <strong>et</strong> écologique de<br />

ce récit emblématique des <strong>Voyages</strong> Extraordinaires ?<br />

- Comment l’histoire de l’homme <strong>et</strong> de l’humanité est-elle condensée <strong>dans</strong> L’Île<br />

Mystérieuse ? Comment la structure <strong>et</strong> la présence du volcan perm<strong>et</strong>tent-elle la mise en<br />

relation entre deux mondes, deux espaces, deux temporalités qui caractérisent l’<strong>imaginaire</strong><br />

<strong>géographique</strong> vernien ?<br />

- Comment <strong>et</strong> pourquoi le roman <strong>géographique</strong> s’exprime-t-il avec autant de force<br />

<strong>dans</strong> Les Enfants du capitaine Grant (1867-68), où la géographie de Paganel est confrontée à<br />

la réalité d’un terrain qu’il n’a jamais pratiqué ?<br />

- Comment l’étrange <strong>et</strong> le fantastique <strong>géographique</strong>s à l’œuvre <strong>dans</strong> <strong>Voyages</strong> <strong>et</strong><br />

aventures du capitaine Hatteras (1866) <strong>et</strong> <strong>dans</strong> Le Sphinx des glaces (1897) perm<strong>et</strong>tent-ils à<br />

Ju<strong>les</strong> Verne d’égaler - voir de dépasser - enfin le maître, Edgar Allan Poe ?

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