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Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

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« Superficie <strong>et</strong> population probab<strong>les</strong> du<br />

Venezuela en 1892 : 972 000 kilomètres<br />

carrés. 2 200 000 habitants. 2,3 hab par<br />

kilomètre carré » (page 108)<br />

« Les régions montueuses autour desquel<strong>les</strong><br />

le cours de l’Orénoque décrit un immense<br />

demi-cercle se rattachèrent certainement au<br />

système des Andes à une époque antérieure ;<br />

mais, <strong>les</strong> eaux des grands lacs s’étant<br />

épanchées <strong>dans</strong> l’Atlantique par le courant<br />

fluvial, le déblai des roches intermédiaires<br />

se fit graduellement, <strong>et</strong> d’une part <strong>les</strong><br />

travaux d’érosion, d’autre part le dépôt des<br />

terres alluvia<strong>les</strong>, finirent par rompre toute<br />

cohésion apparente <strong>et</strong> par masquer<br />

l’ancienne direction des arêtes de jonction.<br />

D’ailleurs ces monts orientaux du Venezuela<br />

ne constituent aucune chaîne bien définie :<br />

la contrée tout entière se relève de manière à<br />

former une sorte de bouclier sur lequel se<br />

redressent en haut relief de larges voussures<br />

s’appuyant <strong>dans</strong> tous <strong>les</strong> sens à des<br />

contreforts de grandeur inégale, […] On<br />

donne à l’ensemble de c<strong>et</strong>te région<br />

accidentée <strong>les</strong> noms de Párima ou Párime<br />

[…] Une montagne fameuse fait partie de<br />

ces massifs, le cerro Duida (2474 mètres),<br />

pyramide boisée que l’on aperçoit d’une<br />

énorme distance en voguant sur le fleuve, <strong>et</strong><br />

qui domine la diramation des eaux entre<br />

l’Orénoque <strong>et</strong> le Cassiquiare : on l’a<br />

désignée sous le nom de « volcan », parce<br />

qu’on y voit souvent des « flammes » légères<br />

<strong>dans</strong>er au-dessus des forêts ; mais <strong>les</strong><br />

description des indigènes semble indiquer<br />

que ces flammes seraient des feux<br />

foll<strong>et</strong>s. […] Les autres cimes […]<br />

n’atteignent pas ou dépassent à peine un<br />

millier de mètres, à l’exception toutefois de<br />

la borne angulaire qui se dresse entre <strong>les</strong><br />

bassins de l’Orénoque, de l’Amazone <strong>et</strong> de<br />

l’Essequibo, le mont Roraima, un des grands<br />

somm<strong>et</strong>s de la région guyanaise (2286<br />

mètres). » (pages 110-112)<br />

298<br />

« En s’élevant de quelques centaines de<br />

kilomètres vers le nord <strong>et</strong> le nord-est, on se<br />

fût perdu à la surface d’une extraordinaire<br />

région, dont le relief se rattachait peut-être à<br />

celui des Andes, avant que <strong>les</strong> grands lacs se<br />

fussent vidés, à travers un incohérent réseau<br />

d’artères fluvia<strong>les</strong>, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> profondeurs de<br />

l’Atlantique. Pays tourmenté, où <strong>les</strong> arêtes se<br />

confondent, où <strong>les</strong> reliefs semblent en<br />

désaccord avec <strong>les</strong> logiques lois de la<br />

nature, même <strong>dans</strong> ses caprices<br />

hydrographiques <strong>et</strong> orographiques, immense<br />

aire, génératrice inépuisable de c<strong>et</strong><br />

Orénoque qu’elle envoie vers le nord, <strong>et</strong> de<br />

ce rio Blanco qu’elle déverse vers le sud,<br />

dominée par l’imposant massif du Roraima,<br />

dont Im Thurn <strong>et</strong> Perkin devaient, quelques<br />

années plus tard, fouler la cime inviolée<br />

jusqu’alors. Telle était c<strong>et</strong>te portion du<br />

Venezuela, son inutilité, son abandon,<br />

lorsqu’un étranger, un missionnaire,<br />

entreprit de la transformer. » (page 548)<br />

« Dans tous <strong>les</strong> cas, l’Orénoque trace un<br />

immense demi-cercle à la surface du<br />

territoire entre <strong>les</strong> troisième <strong>et</strong> huitième<br />

parallè<strong>les</strong> au nord de l’Équateur, <strong>et</strong> dont<br />

la courbe s’étend au delà du soixantedizième<br />

degré de longitude à l’ouest du<br />

méridien de Paris. » (page 52)<br />

« C’est la contrée montagneuse qui<br />

commence, celle où le système<br />

orographique du Venezuela profile ses<br />

plus hauts reliefs. Là s’arrondissent de<br />

larges <strong>et</strong> énormes voussures. Là<br />

s’entrecroisent de capricieuses arêtes de<br />

jonction. Là l’ossature des monts prend<br />

un aspect imposant <strong>et</strong> grandiose. Là se<br />

développe la sierra Parima, qui<br />

engendre l’Orénoque. » (page 471-472)<br />

« En ce moment, sur la rive droite, l’espace<br />

était illuminé par un magnifique vacillement

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