17.07.2013 Views

Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

(page 222). mètres. » (page 454).<br />

« 12 décembre. - L’Orénoque s’engage<br />

entre des barranques élevées. Sa largeur<br />

par endroits n’est plus que de 15 à 20<br />

mètres. […] Le raudal des Guaharibos,<br />

situé au pied d’une chaîne que je<br />

désignerai sous le nom de Sierra<br />

Guahariba, […] » (pages 227-228).<br />

« Sur la rive gauche apparaît un piton<br />

élevé de 1460 mètres, l’avancée d’une<br />

chaîne qui se dirige vers S.-E. Ce pic ne<br />

portant encore aucune appellation, je le<br />

baptise « Maunoir », nom de notre<br />

sympathique secrétaire général de la<br />

Société française de géographie. Une<br />

série de faib<strong>les</strong> collines au N.-E.<br />

semblent venir s’y rattacher, mais<br />

s’arrêtent à plus de 200 mètres sur<br />

l’autre rive. » (page 231).<br />

« De ce point, j’envoie par delà <strong>les</strong> mers<br />

mes vœux à ma chère patrie, <strong>et</strong>, pour<br />

perpétuer le passage de l’un des ses<br />

enfants aux sources de l’Orénoque, je<br />

donne au pic de la source le nom d’un<br />

Français illustre, Ferdinand de<br />

Lesseps. » (page 235).<br />

« De l’autre côté d’un premier monticule,<br />

au pied d’un rocher, campe une bande de<br />

Guaharibos, quatorze en tout.<br />

Complètement nus, comme ceux que<br />

j’avais déjà rencontrés, ils ont le teint<br />

plus clair que <strong>les</strong> autres Indiens. Des<br />

cheveux longs <strong>et</strong> sa<strong>les</strong>, un peu<br />

rougeâtres, leur tombent sur <strong>les</strong> épau<strong>les</strong> ;<br />

<strong>les</strong> membres grê<strong>les</strong> font un contraste<br />

bizarre avec le ventre démesuré.<br />

« Et cela est si certain que M.<br />

Chaffanjon, en c<strong>et</strong> endroit même, dut<br />

abandonner son embarcation <strong>et</strong> achever<br />

sur une curiare l’itinéraire qui devait<br />

aboutir aux sources de l’Orénoque. De<br />

grand matin, on repartit. La largeur du<br />

fleuve ne se mesurait plus que par quinze<br />

à vingt mètres. Les falcas remontèrent<br />

encore des rapides, au pied de la sierra<br />

Guahariba, […] » (page 468).<br />

« En face, sur l’autre rive, se dressait la<br />

masse sombre d’un haut pic. Ce ne<br />

pouvait être que le pic Maunoir, ainsi<br />

appelé par le voyageur français en<br />

l’honneur du secrétaire général de la<br />

Société de <strong>Géographie</strong> de Paris. » (page<br />

469).<br />

« Le pic Maunoir domine la savane de la<br />

rive gauche d’une hauteur de quinze<br />

cents mètres. La chaîne qui vient<br />

s’appuyer à son énorme masse, <strong>et</strong> dont il<br />

semble être l’inébranlable contrefort,<br />

prolonge ses ramifications à perte de vue<br />

vers le sud-est. A quatre-vingts<br />

kilomètres de là environ, pointe le pic<br />

Ferdinand-de-Lesseps, ainsi dénommé<br />

sur la carte de M. Chaffanjon. » (page<br />

471).<br />

« Les Indiens, épars sur ce territoire,<br />

appartenaient, pour le plus grand<br />

nombre, à la tribu des Guaharibos.<br />

D’habitude, ils erraient sur <strong>les</strong> llanos, au<br />

sein des forêts profondes, <strong>dans</strong> le nord de<br />

la rive droite du haut Orénoque.<br />

C’étaient de misérab<strong>les</strong> sauvages, que la<br />

civilisation n’avait pu toucher de son<br />

souffle. A peine avaient-ils des paillotes<br />

pour se loger, des haillons d’écorce pour<br />

295

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!