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Géographie et imaginaire géographique dans les Voyages ...

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l’étaient par vice <strong>et</strong> non pas seulement par<br />

habitude. […] La mauvaise habitude se<br />

contracte <strong>dans</strong> le jeune âge, <strong>et</strong> beaucoup<br />

d’enfants en meurent à cinq ou six ans. »<br />

(page 152).<br />

« […] nous débarquions à la Urbana. Ce<br />

village, le dernier qu’on rencontre sur<br />

l’Orénoque moyen, au pied du cerro Urbana,<br />

se compose de cinquante à soixante<br />

habitations bien construites en pierres ou<br />

torchis, contenant trois cents âmes, blancs,<br />

nègres, mulâtres <strong>et</strong> métis divers, qui font <strong>les</strong><br />

échanges avec <strong>les</strong> Indiens de l’intérieur.<br />

Pendant trois mois, la population récolte la<br />

sarrapia <strong>et</strong> <strong>les</strong> œufs de tortue. Le reste du<br />

temps se passe en une douce oisiv<strong>et</strong>é.<br />

Néanmoins tous <strong>les</strong> habitants sont à leur aise,<br />

quelques bananiers autour de la paillotte <strong>et</strong><br />

deux ou trois vaches contribuent à<br />

l’alimentation ; la chasse <strong>et</strong> la pêche<br />

fournissent amplement le reste. » (page 157).<br />

« Des sauvages particulièrement féroces se<br />

sont établis depuis quelques années au<br />

confluent du M<strong>et</strong>a <strong>et</strong> de l’Orénoque ; ce sont<br />

<strong>les</strong> Quivas. » (page 161).<br />

« Atures se compose de sept ou huit carb<strong>et</strong>s<br />

avec vingt-cinq habitants, tous d’une paresse<br />

distinguée. C’est le dernier point sur<br />

l’Orénoque où l’on rencontre des bestiaux.<br />

La localité est très saine <strong>et</strong> n’a pas de<br />

moustiques ; » (page 163).<br />

impérieux. Les géophages dévorent la<br />

terre comme <strong>les</strong> Chinois fument l’opium,<br />

poussés à c<strong>et</strong> acte par un besoin<br />

irrésistible. M. Chaffanjon a rencontré<br />

quelques-uns de ces misérab<strong>les</strong>, qui en<br />

étaient arrivés à lécher l’argile de leurs<br />

paillotes. » (pages 129-130).<br />

« À c<strong>et</strong>te époque, La Urbana possédait<br />

une population de trois cent cinquante à<br />

quatre cents habitants, répartis en une<br />

centaine de cases, pour la plupart de<br />

race mulâtre, métis d’Espagnols <strong>et</strong><br />

d’Indiens. Ils ne sont point cultivateurs,<br />

<strong>et</strong> quelques-uns seulement s’occupent de<br />

l’élevage des bestiaux. À part la récolte<br />

de la sarrapia <strong>et</strong> des œufs de tortue dont<br />

le temps est très limité, ils ne font rien<br />

que pêcher ou chasser <strong>et</strong>, en somme,<br />

montrent un penchant naturel pour<br />

l’oisiv<strong>et</strong>é. Ils vivent à l’aise, d’ailleurs,<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> habitations, disséminées entre <strong>les</strong><br />

bananiers de la rive, offrent l’aspect<br />

d’un bien-être rare en ces lointaines<br />

régions. » (page 156).<br />

« Il s’agit des Quivas, reprit-il, une tribu<br />

dont la férocité n’est que trop connue des<br />

voyageurs qui naviguent jusqu’à San<br />

Fernando. » (page 210).<br />

« A c<strong>et</strong>te époque, Atures était tel encore<br />

que l’avait trouvé l’explorateur français<br />

cinq ans auparavant, tels qu’il restera<br />

sans doute, si l’on s’en tient aux<br />

pronostics d’Elisée Reclus relativement à<br />

ces villages du moyen Orénoque. […]<br />

Sept ou huit cases, c’était tout Atures,<br />

une trentaine d’Indiens, toute sa<br />

population. Là encore, si <strong>les</strong> indigènes<br />

s’occupent à l’élevage des bestiaux, on<br />

chercherait vainement en amont du<br />

fleuve des Llaneros qui se livrent à ce<br />

travail. On n’y voit plus que des<br />

passages de bêtes à cornes, lorsque<br />

l’époque est venue de « transhumer » <strong>les</strong><br />

troupeaux d’un territoire à un autre. »<br />

(pages 244-245).<br />

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