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« Les tempêtes vous ont été clémentes, en vous soufflant sur<br />

<strong>le</strong> pas de ma porte, poursuivit lord Godric. Vous auriez reçu un<br />

accueil glacial à Blancport. Vous arrivez trop tard, ser. Lord<br />

Wyman a l’intention de ployer <strong>le</strong> genou, mais pas devant<br />

Stannis. » Il but une gorgée de bière. « Les Manderly ne sont<br />

point Nordiens, pas au tréfonds. Il n’y a pas plus de neuf cents<br />

ans qu’ils sont venus dans <strong>le</strong> Nord, chargés de tout <strong>le</strong>ur or et de<br />

<strong>le</strong>urs dieux. Ils avaient été de grands seigneurs sur la Mander<br />

jusqu’à ce qu’ils voient trop grand et que <strong>le</strong>s mains vertes <strong>le</strong>ur<br />

rabattent <strong>le</strong> caquet. Le Roi Loup a pris <strong>le</strong>ur or, mais <strong>le</strong>ur a<br />

donné des terres et permis de garder <strong>le</strong>urs dieux. » Il sauça sa<br />

potée avec un morceau de pain. « Si Stannis se figure que <strong>le</strong> gros<br />

lard va enfourcher <strong>le</strong> cerf, il se trompe. Le Lion a jeté l’ancre à<br />

Sortonne, il y a douze jours, pour refaire ses provisions d’eau<br />

douce. Vous connaissez <strong>le</strong> bâtiment ? Des voi<strong>le</strong>s rouges, un lion<br />

d’or à sa proue. Et débordant de Frey, tous en route vers<br />

Blancport.<br />

— De Frey ? » C’était la dernière chose à laquel<strong>le</strong> se serait<br />

attendu Davos. « Les Frey ont tué <strong>le</strong> fils de lord Wyman, avonsnous<br />

entendu dire.<br />

— Certes, et la fureur du gros lard a été tel<strong>le</strong> qu’il a fait<br />

serment de ne vivre que de pain et de vin jusqu’à ce qu’il ait<br />

obtenu vengeance. Mais avant la fin du jour, il enfournait à<br />

nouveau palourdes et gâteaux dans sa bouche. Il y a des navires<br />

qui font sans arrêt la navette entre <strong>le</strong>s Sœurs et Blancport. Nous<br />

<strong>le</strong>ur vendons des crabes, des poissons et du fromage de chèvre,<br />

ils nous apportent <strong>le</strong> bois, la laine et des peaux. D’après tout ce<br />

que j’ai entendu dire, Sa Seigneurie est plus grasse que jamais.<br />

Au temps pour <strong>le</strong>s serments. Les mots sont du vent, et <strong>le</strong> vent<br />

sorti de la bouche de Manderly n’a pas plus de va<strong>le</strong>ur que celui<br />

qui s’échappe de son fondement. » Le lord déchira un autre<br />

morceau de pain pour finir de saucer son tranchoir. « Les Frey<br />

apportaient au gros imbéci<strong>le</strong> un sac d’os. Certains qualifient cela<br />

de courtoisie : rapporter à un homme <strong>le</strong>s ossements de son<br />

défunt fils. S’il s’était agi du mien, je la <strong>le</strong>ur aurais rendue, <strong>le</strong>ur<br />

courtoisie, et j’aurais su remercier <strong>le</strong>s Frey avant que de <strong>le</strong>s<br />

pendre. Mais pas <strong>le</strong> gros lard, il est trop nob<strong>le</strong> pour ça. » Il se<br />

bourra la bouche de pain, mastiqua, avala. « J’ai reçu <strong>le</strong>s Frey à<br />

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