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trois hommes et j’avais gardé mon couteau. J’ai entaillé <strong>le</strong> visage<br />

de l’un avec un coup de lame quand il a posé la main sur moi et<br />

j’ai chargé à cheval <strong>le</strong>s autres. Alors que je piquais des deux vers<br />

la porte, j’ai entendu Janos Slynt <strong>le</strong>ur hur<strong>le</strong>r de se lancer à ma<br />

poursuite. À l’extérieur du Donjon Rouge, <strong>le</strong>s rues étaient<br />

encombrées, sinon je me serais enfui sans encombre. Mais ils<br />

m’ont bloqué à la porte de la Rivière. Les manteaux d’or qui<br />

m’avaient coursé depuis <strong>le</strong> château ont crié à ceux de la porte de<br />

m’arrêter, aussi ont-ils croisé <strong>le</strong>urs piques pour me barrer <strong>le</strong><br />

passage.<br />

— Et vous, sans épée ? Comment avez-vous franchi<br />

l’obstac<strong>le</strong> ?<br />

— Un vrai chevalier vaut dix gardes. Les hommes à la porte<br />

ont été pris par surprise. J’en ai piétiné un, je lui ai arraché sa<br />

lance que j’ai plongée dans la gorge de mon plus proche<br />

poursuivant. L’autre s’est arrêté une fois que j’ai eu passé la<br />

porte, si bien que j’ai piqué des deux, poussant mon cheval au<br />

galop, et j’ai filé bride abattue <strong>le</strong> long du f<strong>le</strong>uve jusqu’à perdre<br />

de vue la vil<strong>le</strong> derrière moi. Ce soir-là, j’ai troqué mon cheval<br />

contre une poignée de sous et des haillons, et <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain<br />

matin je me suis joint au flot de petites gens qui se dirigeaient<br />

vers Port-Réal. J’étais sorti par la porte de la Gadoue, aussi suisje<br />

rentré par la porte des Dieux, <strong>le</strong> visage maculé de terre, un<br />

début de barbe sur <strong>le</strong>s joues, sans autre arme qu’un bâton de<br />

bois. Avec mes vêtements grossiers et mes bottes crottées, j’étais<br />

un vieillard parmi tant d’autres qui fuyaient la guerre. Les<br />

manteaux d’or m’ont réclamé un cerf et fait signe de passer.<br />

Port-Réal grouillait de petit peup<strong>le</strong> venu chercher un refuge<br />

contre <strong>le</strong>s combats. Je me suis mêlé à eux. J’avais un peu<br />

d’argent, mais j’en avais besoin pour payer mon passage à<br />

travers <strong>le</strong> détroit, aussi ai-je dormi dans des septuaires et des<br />

ruel<strong>le</strong>s, et ai-je pris mes repas dans des échoppes. J’ai laissé<br />

pousser ma barbe pour m’accoutrer de grand âge. Le jour où<br />

lord Stark a perdu sa tête, j’étais là, j’observais. Par la suite, je<br />

suis entré dans <strong>le</strong> Grand Septuaire et j’ai remercié <strong>le</strong>s Sept<br />

Dieux que Joffrey m’ait dépouillé de mon manteau.<br />

— Stark était un traître qui a connu la fin des traîtres.<br />

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