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MISIUNEA LUI A. PANU ÎN APUS 463<br />

fets à sévir contre ces révolutionnaires étrangers, agents des<br />

mazzinistes et de la démagogie européenne.<br />

Communique, je t'en prie, un extrait de tous ces faits à<br />

Grenier 54 ), à Forcade, à Weiss et à Taxile Delords (sic) ainsi<br />

•qu'à Pano.<br />

Je t'embrasse. Serre pour moi la main à Mïckiewicz et à<br />

Bataillard.<br />

C. .A. Rosetti.<br />

P. S. Je souffre de la fièvre, j'ai prié Carada de tenir la<br />

plume. — Le secrétaire vous serre aussi la main avec amitié.<br />

Eugène Carada.<br />

11. A. Panu càtre A. Levy<br />

Le 1 septembre [1864], Cauterets.<br />

Mon cher Monsieur<br />

Levy,<br />

Je viens de recevoir aujourd'hui la Revue des Deux Mondes.<br />

Je vous en remercie. Je crois que les deux dernières pages de<br />

Forcade valent bien ma mission à l'étranger 55 ). Il a dit tout ce<br />

•qu'on pouvait désirer. Ce article aura de l'effet. Forcade cite<br />

toujours Edgar Quinet. Mon Dieu si j'avais pu le voir, mais il<br />

est loin et il m'est impossible d'y aller. J'ai reçu aussi une lettre<br />

de Victor Hugo très flatteuse pour moi et dans laquelle il ajoute<br />

que c'est un devoir pour lui d'écrire pour l'autonomie et la liberté<br />

roumaine. La situation faite aux Principautés n'est que<br />

provisoire. Elle reviendra avec l'ouverture du Parlement. Alors<br />

.nos droits et nos libertés courront grand risque. Le Prince Couza<br />

avait-il le droit d'aller à Constantinople passer des arrangements<br />

avec le sultan au détriment des institutions du pays?- La question<br />

•doit être posée de la sorte. Il. faut rétablir le texte des capitulations<br />

et empêcher à l'avenir tout Prince parjure à son devoir<br />

de fournir encore au Sultan l'occasion d'empiéter sur la<br />

ligne où s'arrête la suzeraineté. Ce n'est qu'en rétablissant la question<br />

sur le terrain que le gouvernement anglais peut être attaqué;<br />

autrement il s'abrite devant le faux prétexte mis déjà en avant<br />

que le suzerain et le vassal s'étant mis d'accord, le gouvernement<br />

anglais n'avait qu'à sanctionner l'arrangement. Mais une fois<br />

qu'il sera prouvé, capitulation, traité de Paris et convention en<br />

mains que le Prince Couza ne pouvait aller à Constantinople,<br />

traiter avec le sultan pour amoilndrir les libertés du pays, alors<br />

on pourra se prendre au gouvernement anglais d'avoir sanctionné<br />

un acte illégal et de s'être rendu complice du Prince Couza dans<br />

B 4<br />

) Poetul Edouard Grenier. fostul secretar al prinţului Grigore Ghica.<br />

5 B<br />

) V. anexa nr. 25.

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