ANUARUL - DSpace

482 OLIMPIU BOITOŞ
Le journal la Liberté supprimé, les bulletins des candidats
du gouvernement colportés à domicile par la police, des professeurs
de physique et de chimie destitués pour avoir refusé de se
transformer en agents électoraux, tels sont les actes qui nous
gâtent un peu les réformes sociales du prince et de son ministre
...
En condamnant les excès de pouvoir de l'hospodar, il ne faut
pas oublier qu'il a pour adversaire une oligarchie peu intelligente,
prête à user contre lui de tous les moyens, même de la calomnie.
La Roumanie se trouve dans une situation singulièrement trouble;
le prince, qui a publié la loi rurale, mérite certainement le nom
de démocrate, et cependant il viole les principes les plus élémentaires
de la liberté électorale. Le parti des boyards défend (et
nous l'en louons) les franchises constitutionnelles et parlementaires,
mais il a fait une opposition aveugle et égoïste à la réforme
agraire et à l'émancipation des travailleurs ...
/. Labbé.
29. Le Temps, 2 Septemvrie 1864
L'Opinion Nationale, en apprenant, il y a peu de jours,
la proclamation d'une nouvelle loi rurale par le prince Couza,
annonçait d'un air fin que le Temps trouverait probablement cette
loi „par trop arbitraire". La perspicacité ordinaire de notre confrère
ne l'avait pas trompé. Seulement l'Opinion a tort de prononcer
dans cette occasion le mot de loi. Lorsque le télégraphe
nous a fait connaître la nouvelle qui a provoqué l'enthousiasme
des collaborateurs de M. Quéroult, nous avons modestement suspendu
notre jugement. Nous n'avions jamais entendu dire que
depuis le coup d'État du 14 mai dernier, il y eût eu des élections
générales dans les Principautés danubiennes, et nous nous demandions
naïvement comment le souverain actuel de la Roumanie
avait pu s'y prendre pour faire une loi sans le concours du pouvoir
législatif. Aujourd'hui le mystère nous est expliqué. C'est de son
autorité privée que le prince Couza vient de trancher la question
la plus grave qui fût en suspens dans les Principautés, et il n'y
a guère que l'Opinion Nationale et le télégraphe quiMpuissent donner
le nom de loi à ce décret présenté au conseil d'État, examiné
par lui et promulgué en moins de trois jours.,
E. Hervé.
30. Journal des Débats, 15 Octomvrie 1864
La convention du 19 septembre, en s'imposant exclusivement
à l'attention publique, nous a empêchés, depuis près d'un mois,
de suivre le détail des affaires de l'Europe. C'est pourquoi nous
n'avons pu répondre plus tôt aux attaques dirigées contre nous