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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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La Fantasie über ungarische Volksmelodien—<br />

plus connue sous le titre de « Fantaisie hongroise »—<br />

ressemble indubitablement à la Rapsodie hongroise<br />

n o XIV, bien que conçue avant cette œuvre et malgré de<br />

nombreux traits particuliers importants qui l’en éloigne, le<br />

plus flagrant d’entre eux étant sa tonalité : La Fantaisie est<br />

en mi mineur, la Rapsodie en fa mineur. Diverses modifications<br />

de la Rapsodie furent entreprises à des époques et<br />

à des rythmes différents de ceux de la Fantaisie et, par<br />

conséquent, bien que la Fantaisie ait été la deuxième des<br />

deux œuvres à être publiée, elle fut la première à adopter<br />

sa forme définitive. La matière de fond choisie pour le<br />

morceau est la dixième du Magyar Dalok et la Magyar<br />

Rapszódia n o 21, S242/10 et 21 (voir Vol. 28). Liszt prit<br />

la Magyar Rapszódia et la réarrangea pour piano et<br />

orchestre, ajoutant une mesure supplémentaire de roulements<br />

de timbales en guise de coup de pouce au morceau<br />

cn et amplifiant les cadences de manière à rappeler le<br />

Magyar Dal n o 10. Une nouvelle cadence conduit au<br />

thème principal du morceau, cadence qui a depuis été<br />

identifiée comme étant la chanson folklorique hongroise,<br />

Mohacs Field co. Ce thème est représenté à trois<br />

reprises—par le piano, par la trompette, puis par d’autres<br />

instruments à vent, accompagnés par un piano plein<br />

d’agilité et par l’ensemble de l’orchestre. Le Molto adagio<br />

qui suit est dérivé du Magyar Dal n o 10, tout comme la<br />

suite du morceau. La musique qui fait également partie de<br />

la quatorzième Rapsodie, bien que provenant directement<br />

cette fois de la Magyar Rapszódia n o 21, est le thème<br />

présenté comme Allegretto alla Zingarese cp, qui conduit<br />

à une reprise en ré bémol majeur du Mohacs Field.<br />

Après une cadence basée sur ce thème, bien que ponctuée<br />

de fragments du Magyar Dal à la clarinette et à la flûte, un<br />

nouveau thème nous est présenté. Ce thème—intitulé<br />

Koltoi Csárdás dans la Magyar Rapszódia cq—portera<br />

l’œuvre près de sa fin. La coda Prestissimo réunit tous les<br />

22<br />

thèmes et, dans cet enregistrement, la tradition étrange<br />

qui consiste à ralentir les derniers énoncés du Mohacs<br />

Field jusqu’à environ moins d’un quart de la continuation<br />

requise par Liszt en tempo prestissimo, est délibérément<br />

évitée.<br />

Disque Compact 3<br />

L’histoire du Ungarische Zigeunerweisen (Konzert im<br />

ungarischen Styl) est teintée d’incertitudes. Il ne fait<br />

néanmoins aucun doute qu’en 1892, à la demande de<br />

Sophie Menter, Tchaikovsky ait préparé une partition pour<br />

piano et orchestre, basée sur des documents qu’elle lui<br />

avait confiés. On sait également que Tchaikovsky, qui<br />

décéda l’année d’après, n’eut pas l’occasion de faire<br />

publier cette partition et que la version publiée requiert un<br />

grand nombre de corrections inspirées par le bon sens.<br />

Bien que le document qui servit de base au travail de<br />

Tchaikovsky n’ait pas été conservé, on s’autorise à penser<br />

qu’il ait pu s’agir d’une espèce de partition courte. La<br />

question subsiste : Sophie Menter (pianiste de très grande<br />

réputation à son époque et compositrice de petites<br />

musiques de salon) a-t-elle composé cette œuvre, Liszt l’at-il<br />

écrite ou Menter confia-t-elle quelque chose à Liszt, qui<br />

lui donna forme pour elle au cours des 48 heures pendant<br />

lesquelles on sait qu’il a travaillé au château de Menter—<br />

Schloss Itter—en 1885 ? Göllerich parle de ce morceau<br />

dans son journal intime et suggère que Liszt aurait eu du<br />

mal à le terminer (principalement à cause de problèmes<br />

de vue et de santé, mais sans doute également à cause de<br />

son manque d’enthousiasme quant à la composition<br />

d’une œuvre virtuose dans un style qu’il avait déjà abandonné<br />

depuis longtemps). La lettre que Liszt adressa à<br />

Menter le 3 août 1885 indique que le « concerto de Sophie<br />

Menter » prend forme et qu’il a l’intention de le terminer<br />

à Schloss Itter. Nous ne sommes pas en mesure d’établir<br />

si le morceau actuel correspond à l’œuvre mentionnée

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