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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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LISZT Transcriptions de Schubert - III<br />

C<br />

ETTE SÉRIE FINALE de 3 disques compacts des<br />

transcriptions de Schubert par Liszt présente<br />

l’importante collection restante, les Zwölf Lieder,<br />

d’autres versions ou des versions révisées des transcriptions<br />

des trois cycles de chant, d’autres transcriptions<br />

révisées, et un chant supplémentaire, Lob der Tränen. Les<br />

informations de base d’un grand nombre de pièces<br />

enregistrées ici ont déjà été fournies à l’occasion de la<br />

première apparence de chaque œuvre dans cette série, et<br />

l’on espère que les bons auditeurs qui se sont risqués à<br />

prendre connaissance de cette troisième collection<br />

laisseront leur attention être attirée sur le contenu et les<br />

notes qui accompagnent les deux volumes parus précédemment,<br />

le 31 et le 32.<br />

L’origine des premières transcriptions par Liszt des<br />

Lieder de Schubert constitue en elle-même un champ de<br />

recherche majeur, et il est très difficile d’être absolument<br />

certain que, lorsque Liszt faisait paraître une pièce dans<br />

différentes villes par différents éditeurs, il se refusait à<br />

apporter quelques altérations au texte musical. Il n’existe<br />

pas d’ensemble plus problématique que celui des Zwölf<br />

Lieder, S558. Avant que ces pièces n’aient été regroupées<br />

et éditées sous la forme d’une série, une certaine part<br />

d’entre elles avait été publiée, parfois sous des formes<br />

différentes, ainsi que dans des collections dont le contenu<br />

et le nombre de pièces variait selon l’éditeur d’origine.<br />

Certes, les toutes premières publications des œuvres<br />

Erlkönig, Ave Maria, Frühlingsglaube et Meeresstille<br />

diffèrent de celles que l’on peut entendre dans la série de<br />

douze. Ces versions figurent toutes sur l’un des neuf<br />

disques compacts qui composent cette série.<br />

Comme à l’accoutumée, Liszt a organisé la structure<br />

tonale de la série avec grand soin : les pièces sont en Si<br />

bémol majeur, La bémol majeur, Mi bémol majeur, Sol<br />

mineur, Do majeur, Fa mineur/Fa majeur, La bémol<br />

11<br />

majeur, Ré mineur, Si bémol majeur, Mi majeur, Do dièse<br />

mineur/Mi majeur, Si bémol majeur. Les secousses<br />

tonales que provoque un triton apparaissent aux endroits<br />

où l’agitation est à son plus haut degré dans la poésie—<br />

Gretchen am Spinnrade et Rastlose Liebe, ainsi que, en<br />

signe de résolution après le rejet, Ave Maria. Les tonalités<br />

originales de Schubert sont conservées, à la seule<br />

exception du Ständchen von Shakespeare, que Schubert<br />

mit en musique en Do majeur.<br />

Sei mir gegrüsst (« Je vous salue », D741) présente<br />

l’hymne touchant de Rückert à la bien-aimée disparue,<br />

avec une mélodie et un accompagnement séparés par une<br />

tierce majeure, de telle façon qu’il est souvent difficile de<br />

distinguer quelle ligne est la principale. En fait, lorsque<br />

Schubert utilisa le matériau dans sa grande Fantaisie pour<br />

violon et piano (D934), il favorisa clairement l’accompagnement<br />

plutôt que la ligne vocale. L’arrangement de<br />

Liszt suit diligemment Schubert, avec juste l’amplification<br />

la plus discrète de la texture pour produire une variation<br />

dans les couplets suivants. Dans Auf dem Wasser zusingen<br />

(« A chanter au fil de l’eau », D774), Liszt s’offre plus de<br />

libertés. Tandis que le poète assimile l’envol de l’âme au<br />

glissement du bateau par une intensité de couleur qui<br />

s’amplifie à travers les trois couplets, Liszt en fait de<br />

même en présentant tout d’abord la mélodie en ténor,<br />

puis en alto, et enfin en voix soprano, avec beaucoup de<br />

théâtralité vers la brillante conclusion. Du bist die Ruh’<br />

(« Vous êtes la paix », D776) est, malgré le ravissement<br />

que déclenchent ses apogées, un chant extrêmement<br />

calme. Liszt traite avec extrême délicatesse la prière du<br />

poète à sa bien-aimée de venir chasser sa douleur, en<br />

créant une texture trompeusement calme, impliquant<br />

beaucoup de croisements de mains. Liszt éclaircit les<br />

parties internes juste en quelques endroits lorsqu’il révisa<br />

Erlkönig (« Le Roi Erl », D328d) pour cette série. Celle-ci

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