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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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Cavatine de Meyerbeer, qui ne fut pas publié, date de<br />

1846, et est une transcription écrite mesure par mesure<br />

de « Robert, toi que j’aime » d’Isabella, tiré de l’acte IV.<br />

L’œuvre se termine sur une septième de dominante et ne<br />

peut être jouée seule, mais Liszt transposa l’originale d’un<br />

demi-ton plus haut, à fa dièse majeur, et il semble<br />

probable qu’il avait l’intention d’ajouter cette merveilleuse<br />

œuvre contrastante pleine de délicatesse pianistique<br />

au début de son célèbre récital, la Valse infernale. Cette<br />

œuvre est donc présentée sur cet enregistrement.<br />

Le tribut de Liszt à Roméo et Juliette de Gounod est<br />

l’une de ses plus belles fantaisies. Il utilisa vraiment<br />

plusieurs motifs de cet opéra, tirés des scènes de la<br />

séparation des amants : la fin de la scène du balcon, la<br />

matin suivant le mariage, reflétant la scène à la tombe de<br />

Juliette, ne prenant que de courtes phrases pour créer ce<br />

qui devient quasiment une nouvelle composition.<br />

Après Liszt, Ferenc Erkel (1810–1893) est le compositeur<br />

hongrois le plus connu du dix-neuvième siècle, dont<br />

la statue peut être retrouvée aux côtés de celle de Liszt, à<br />

l’extérieur de l’opéra de Budapest. Bien entendu, Erkel<br />

pouvait vraiment être le premier à réclamer ce privilège,<br />

ses opéras hongrois ayant été acclamés de succès à<br />

l’époque, et étant encore actuellement représentés dans<br />

son pays natal. Liszt est ici véritablement dans son<br />

élément, et utilise d’ailleurs un nombre de thèmes dans<br />

une fantaisie très « Rhapsodie hongroise » qu’il prépara<br />

pour la publication mais qui, pour certaines raisons, ne<br />

fut jamais publiée.<br />

Les autres œuvres de ce programme sont basées sur<br />

les opéras de Wagner, dont la longue et orageuse amitié<br />

qu’il entretenait avec Liszt est l’une des plus complexes<br />

dans le monde musical. L’enthousiasme de Liszt, ainsi que<br />

son soutien financier et pratique pour le compositeur<br />

toujours vivant à cette époque, et pour qui il avait un<br />

immense respect, est très bien documenté. Liszt fut aussi<br />

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responsable à la fois de la production et de la direction de<br />

la première représentation de Lohengrin, alors que<br />

Wagner était en exile sous peine de mort suivant son<br />

soutien à la révolution de 1848. (De façon typique, Liszt<br />

reçut peu de gratitude de la part de Wagner pour ses<br />

efforts.) Pour certaines raisons, Liszt publia la transcription<br />

de La procession de la mariée Elsa, avec son<br />

compte-rendu flamboyant de « L’entrée des invités » de<br />

Tannhäuser, qui ne s’homogénéise guère. Cette œuvre est<br />

présentée ici avec les autres pièces que Liszt composa sur<br />

les thèmes de Lohengrin. La procession de la mariée<br />

Elsa est tirée de la quatrième scène de l’acte II, lorsqu’elle<br />

se prépare pour son mariage avec Lohengrin ; le Festspiel<br />

und Brautlied est le prélude à l’acte III et à la Marche de<br />

la mariée, maintenant omniprésente et à laquelle Liszt<br />

ajouta des reprises plus courtes du prélude. Le rêve<br />

d’Elsa—sa vision du chevalier—est retrouvée dans la<br />

deuxième scène de l’acte I, et La réprobation de<br />

Lohengrin fait partie de la musique des amants au cours<br />

de la scène qui se déroule dans le chambre de la mariée<br />

dans l’acte III. Les transcriptions fidèles et, dans le cas du<br />

prélude de l’acte III, quelquefois traîtresses, apportent<br />

une fin appropriée à chacune des œuvres plus calmes ;<br />

l’œuvre originale de Wagner avait relié ces dernières par<br />

des transitions.<br />

Rienzi fut le premier succès de Wagner mais aussi le<br />

dernier opéra qu’il composa, et il ne parvint pas à en contrôler<br />

complètement la synopse et le livret. Liszt composa,<br />

quelques temps plus tard, son œuvre pour piano,<br />

Phantasiestück über Motive aus Rienzi, en s’inspirant<br />

de cet opéra, œuvre qui est en fait le seul exemple d’une<br />

véritable fantaisie opératique tirée de Wagner (ses autres<br />

hommages wagnériens se rapprochent plus de transcriptions<br />

littérales.) La plupart du matériau est familier<br />

dès l’ouverture, mais le motif qui débute la fantaisie et qui<br />

donne à l’œuvre son sous-titre, « Santo spirito cavaliere »,

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