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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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Durant ses années à Weimar, Liszt composa douze poèmes symphoniques qui devaient avoir une<br />

influence considérable sur la musique orchestrale de la fin du XIXe et du début du XXe siècles. Après<br />

Weimar, Liszt cessa d'avoir un orchestre à sa disposition, ce qui explique en partie qu'il écrivît<br />

beaucoup moins d'oeuvres orchestrales dans les dernières années. Mais en même temps qu'il<br />

terminait le Cantico, il commença à travailler sur un treizième et dernier poème symphonique qu'il<br />

intitula Du berceau jusqu 'à la tombe, d'après un dessin de Mihâly Zichy décrivant les trois étapes de<br />

la vie: la naissance, la lutte pour la survie, et la mort - le berceau de la vie à venir. Le titre original de<br />

l'oeuvre de Zichy était Du berceau jusqu 'au cercueil, ce qui n'aurait pas du tout convenu au propos<br />

philosophique de la musique de Liszt. La première et la troisième sections ont beaucoup de points<br />

communs avec ses dernières pièces de piano, au caractère introspectif, tandis que les efforts de la<br />

section intermédiaire rappellent plutôt ses premiers poèmes symphoniques. La première partie révèle<br />

une forte similitude avec le Wiegenlied (enregistré sur le onzième volume de la présente collection),<br />

qui fut publié séparément, alors que la dernière section mêle des thèmes des deux précédentes avant<br />

de disparaître dans l'éther. De manière assez insolite, Liszt écrivit une première version de l'oeuvre<br />

pour le piano, puis l'arrangea en l'amplifiant pour duo et pour orchestre, avant de retransférer les<br />

modifications ainsi apportées dans la version soliste initiale. De plus, il fit très peu d'efforts pour<br />

incorporer les lignes instrumentales supplémentaires dans la version pour piano, les faisant apparaître<br />

sur une autre portée et laissant à l'interprète le choix de les inclure ou non. Leur inclusion, qui figure<br />

sur le présent enregistrement, nécessite du reste un ou deux ajustements de détail dans le texte soliste<br />

principal; mais ce serait priver cette oeuvre de toute sa beauté que d'omettre les voix supplémentaires,<br />

d'autant plus que le texte complet n'est pas inconnu dans sa version orchestrale.<br />

Il est désormais impossible de savoir ce que Liszt avait exactement à l'esprit lorsqu'il indiquait en tête<br />

d'une pièce pour clavier, ou de la partie de clavier d'une oeuvre incluant d'autres parties<br />

instrumentales ou vocales, orgue ou harmonium, ou harmonium ou piano, ou encore orgue ou<br />

harmonium ou piano; il est également impossible de savoir si l'un ou l'autre de ces instruments ait dû<br />

nécessairement être proscrit pour telle ou telle pièce. Mais il est tout à fait possible et, étant donné<br />

l'état de l'harmonium moyen, sans doute préférable, de présenter toute la littérature pour l'harmonium<br />

soit au grand orgue (avec une registration et une utilisation du pédalier judicieuses), soit au piano.<br />

Nous savons que Liszt possédait plusieurs instruments combinant à la fois le piano et l'harmonium, et<br />

il est probable que certaines pièces de piano aient utilisé les deux claviers en même temps, même si la<br />

singularité de cette machine hybride ait empêché le compositeur de nous laisser des oeuvres lui étant<br />

spécifiquement destinées. Il est cependant clair que la majeure partie de la musique pour harmonium<br />

de Liszt fut conçue sur un tel instrument et peut tout aussi bien être exécutée sur un type de clavier ou<br />

sur l'autre. A une ou deux reprises, il semble que l'indication 'Ped.' (ou 'con Ped.' sur un manuscrit à<br />

deux partées) fasse référence à la pédale forte du piano plutôt qu'à une note basse occasionelle au<br />

pédalier de l'orgue. Mais il est à penser que les organistes, qui doivent à Liszt une très vast quantité<br />

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