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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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LISZT EN 1839<br />

d’orchestrer l’Allegro, bien qu’il orchestra avec confiance<br />

son opéra en moins d’un an.<br />

Tout comme il est presqu’ impossible à présent<br />

d’entendre le premier Prélude du « 48 » de Bach sans que<br />

l’Ave Maria de Gounod ne vienne à l’esprit à l’arrièreplan,<br />

notre écoute de l’Opus 6 de Liszt est dominé pour<br />

nous par les Etudes d’exécution transcendentes, mais<br />

avec douceur, et nous nous prenons à nous émerveiller<br />

par moments de la précocité qui permit à l’adolescent<br />

d’écrire quelquechose d’aussi beau que la Neuvième<br />

Etude de cette série à l’âge de 14 ans, et de sa capacité à<br />

écrire la puissante mélodie de Mazeppa par-dessus les<br />

motifs décoratifs de la quatrième Etude. Tous ces<br />

8<br />

morceaux des premiers temps, sauf un, furent<br />

transformés pour composer la série postérieure. (On ne<br />

s’explique pas pourquoi Liszt n’utilisa pas le No 11. Le<br />

thème du No 7 fut transposé en ré bémol et déplacé au No<br />

11, tandis que l’introduction à l’Impromptu Opus 3 fut<br />

insérée dans une nouvelle composition pour former le No<br />

7 postérieur.) Le plan originel, sans doute en hommage au<br />

« 48 » de Bach, œuvre que Liszt connaissait déjà lorsqu’il<br />

était écolier, était d’écrire 48 études (l’édition originale fut<br />

annoncée comme une Etude en quarante-huit exercises)<br />

passant deux fois par toutes les clefs. Comme il ressort des<br />

morceaux complétés, le schéma devait aller à rebours à<br />

travers le cycle de quintes, interpolant toutes les clefs<br />

mineures relatives. Ainsi, la série de douze est forcément<br />

toute entière dans les clefs « à bémol ».<br />

Le morceau pour piano en sol mineur, connu depuis<br />

longtemps comme Scherzo (par l’édition de Busoni de<br />

1927) mais que Liszt n’avait pas intitulé ainsi, date de<br />

1827. Cette composition cependant n’est pas tant un<br />

Scherzo qu’une Bagatelle, dans le sens beethovien, et il est<br />

facile de lire dans la désinvolture de ses escarpements<br />

musicaux un hommage à Beethoven. Dans ses rythmes<br />

bondissants et ses sauts gauches, dans l’habile<br />

manipulation de la septième diminuée (si caractéristique<br />

du travail postérieur de Liszt) et dans le traitement du<br />

thème sur toute la longueur du clavier, le vieux maître est<br />

évoqué. Mais c’est probablement par coïncidence que la<br />

pièce date du temps de la mort de Beethoven.<br />

Le manuscrit des Deux Danses Hongroises de<br />

Recrutement est particulièrement intéressant en ce qu’il<br />

représente la première tentative connue de Liszt de<br />

capturer des éléments du style musical hongrois. Le titre<br />

par lequel les catalogues désignent ordinairement ce<br />

morceau, Zum Andenken, se trouve dans la signature à la<br />

fin. Malheureusement le manuscrit est très brouillon, et la<br />

structure de l’œuvre, pour ce qui concerne les parties à

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