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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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la cinquième étude de Liszt qui en est issue. Comme<br />

Paganini, Liszt marque le thème initial imitando il flauto,<br />

et la répétition inférieure imitando il corno. Les phrases<br />

de spiccato passées d’un registre du violon à un autre,<br />

dans la section centrale, sont intelligemment adaptées<br />

par Liszt, et ce jusqu’à des doigtés plutôt violonistiques<br />

produisant l’articulation adéquate. La première version<br />

bm présente une texture un peu plus épaisse que la<br />

seconde 5, et les gammes staccato lisztiennes, en<br />

octaves et en accords, de la première version deviennent<br />

des doubles glissandi dans la seconde. La première<br />

version propose également un autre texte, plus simple.<br />

Valable pour l’essentiel de sa longueur, il produit en<br />

réalité une autre version de l’œuvre, d’un caractère tout à<br />

fait différent. D’où son inclusion ici bq.<br />

Le vingt-quatrième Caprice de Paganini, ou du moins<br />

son thème, est certainement le plus célèbre, tant de<br />

nombreux compositeurs l’utilisèrent pour leurs propres<br />

variations. Paganini écrivit onze variations et une coda,<br />

plan auquel Liszt adhère dans les deux éditions de sa<br />

sixième étude. Énumérer les multiples divergences entre<br />

les deux pièces de Liszt s’avère impossible en ces lignes ;<br />

la seconde version 6 n’est, comme on pouvait s’y<br />

attendre, pas aussi monumentalement perfide que la<br />

première bn, et les textures varient énormément—<br />

surtout dans la variation IX, avec ses différentes tentatives<br />

de compenser l’effet merveilleux du pizzicato joué par la<br />

main gauche au violon.<br />

Mazeppa br est sans peine reconnue comme le<br />

précurseur immédiat de la quatrième des Études<br />

d’exécution transcendante (cf. le volume 4 de la<br />

présente série) et du poème symphonique ultérieur.<br />

Il s’agit d’une version légèrement retravaillée de la<br />

quatrième des Douze Grandes Études (cf. volume 34),<br />

où elle ne portait aucun titre. Désormais dotée d’une<br />

nouvelle introduction et d’une coda (plus, la présente<br />

7<br />

exécution nous en offrant l’opportunité, une présentation<br />

du texte ossia de Liszt pour l’ensemble des passages où<br />

un ossia est fourni), l’œuvre revêt un air de programme :<br />

la carrière du héros du poème de Hugo—lui-même<br />

hommage à celui de Byron—décrivant la chevauchée<br />

sauvage de Mazeppa, qui est agrippé à un cheval au galop<br />

et survit triomphalement.<br />

Selon une lettre de Liszt, les Technische Studien (une<br />

série d’exercices techniques exploitant le plus large éventail<br />

de techniques au clavier) furent entreprises en 1868<br />

et durent être achevées en 1871, comme l’a démontré<br />

Imre Mezapple dans son excellente édition. Maintenant, alors<br />

qu’il est. nous l’espérons, évident que la présente série<br />

consacrée à la musique pour piano solo de Liszt se veut<br />

aussi complète que l’érudition le permet, force est de fixer<br />

des limites à cette entreprise. Pour merveilleuses qu’elles<br />

soient, les mélodies lisztiennes pour la pratique des<br />

gammes, des arpèges, des accords, des notes répétées, et<br />

d’une centaine d’autres choses encore, qui explorent<br />

généralement toutes les tonalités, ne constituent pas des<br />

compositions musicales et seraient, pour la plupart des<br />

auditeurs, aussi intéressantes qu’un robinet qui goutte—<br />

et rempliraient aisément une demi-douzaine de disques<br />

compacts ! Le seul exemple à introduire ici est l’unique<br />

exception de l’ensemble: un petit effort de deux pages, qui<br />

est en lui-même une pièce, étudiant les trémolos et les<br />

sauts. Ce morceau bs fait partie de la troisième section de<br />

l’œuvre de Liszt, celle-là même qui devait être portée<br />

manquante en 1874—Liszt pensait devoir la récrire,<br />

mais ne le fit jamais—pour ne reparaître qu’en 1975,<br />

dissipant à jamais les doutes selon lesquels les « 12 große<br />

Etüden » (pour reprendre l’appellation de ce volume)<br />

n’étaient que des exercices techniques , et non des études<br />

composées, identiques aux autres célèbres œuvres<br />

lisztiennes du même titre. LESLIE HOWARD © 1998<br />

Traduction HYPERION

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