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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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C<br />

E RÉCITAL—un palindrome suivi d’un bis—<br />

réunit plusieurs variétés de musique de<br />

circonstance, quelques pièces parfaitement<br />

éphémères mais aussi des créations et des transcriptions<br />

plus impérissables et certaines versions antérieures de<br />

morceaux de Liszt, mieux connus dans leurs versions<br />

finales.<br />

La chanson d’étudiant Gaudeamus igitur a longtemps<br />

été associée à des remises de diplômes et autres fêtes<br />

universitaires; Liszt l’utilisa dans la musique pour le<br />

dialogue dramatique Vor hundert Jahren (œuvre théâtrale<br />

répertoriée par erreur comme mélodrame dans la plupart<br />

des catalogues lisztiens) et dans les morceaux interprétés<br />

ici. Le Gaudeamus igitur—Paraphrase (ou<br />

Gaudeamus ! Chanson des étudiants, pour reprendre le<br />

titre de l’édition Schlesinger), composé pour une occasion<br />

qui nous est inconnue, constitue une des paraphrases<br />

typiquement extraverties que ce genre de matériau<br />

inspirait à Liszt. Nonobstant un caractère casse-cou fort<br />

divertissant, ce morceau n’est certainement pas un chefd’œuvre.<br />

L’appendice extramélodique acquis par le thème<br />

au beau milieu est même mortellement banal, mais<br />

heureusement drôle. L’œuvre recèle une certaine<br />

imagination, entre un fugato très puissant et des traits<br />

hongrois hardis, le tout assorti de glissandi de brèves,<br />

traîtres, et d’autres particularités de la facture du virtuose.<br />

Œuvre ultérieure sur le même thème, le Gaudeamus<br />

igitur—Humoreske est en réalité beaucoup moins<br />

humoristique. Liszt, qui la composa pour le centenaire<br />

des Jena Academy Concerts, en 1870, utilisa et refondit des<br />

éléments du premier morceau dans une œuvre plus<br />

ample, pour orchestre, avec chœur d’hommes ou chœur<br />

mixte en option. Il en prépara également des versions<br />

pour duo pianistique ou pour piano solo. Comme<br />

toujours, la structure de cette dernière version fut l’objet<br />

de quantité d’altérations qui firent du résultat final bien<br />

5<br />

plus qu’une transcription littérale. Le fugato est ainsi<br />

extrêmement amélioré, tandis que l’appendice du thème<br />

est supprimé et qu’une excellente section contrastante,<br />

plus lente, dérive de la fin du thème. Le morceau va<br />

beaucoup plus loin dans la tonalité (la variation hongroise<br />

est plus imposante en la majeur qu’en do majeur) et<br />

l’ensemble de l’œuvre est, tout en demeurant festif, bien<br />

davantage un produit des années plus tardives de Liszt.<br />

Les trois transcriptions italiennes sont des raretés<br />

absolues, inspirées d’œuvres de compositeurs de<br />

réputation variable, mais qui ont en commun d’avoir<br />

disparu du répertoire. On sait à ce jour que F. Pezzini (son<br />

nom de baptême et ses dates sont vagues) vécut à Tivoli et<br />

rencontra Liszt à la Villa d’Este. Il était chef de fanfare<br />

(« Capo Musica del Concerto Municipale a Roma », selon<br />

le titre qui lui est attribué sur la couverture de la<br />

transcription de Liszt) et son Una stella amica—Valzer<br />

(« Une étoile amicale—Valse ») fut, présume-t-on, la<br />

transcription d’une œuvre pour fanfare. Publié par<br />

Manganelli et par Ricordi, l’arrangement de Liszt dut<br />

connaître, à l’époque, quelque perspective de popularité.<br />

Il demeure une bagatelle agréable, absolument sans<br />

importance.<br />

Giuseppe Donizetti (1788–1856) a, en tant que frère<br />

d’un homme célèbre beaucoup plus doué, encore moins<br />

bien survécu que Michael Haydn. Chef de fanfare, comme<br />

Pezzini, Giuseppe ne semble cependant pas, sur la foi de<br />

ce morceau, totalement indigne de figurer aux côtés de<br />

son frère Gaetano. Mais ce fut auprès de Napoléon, et à<br />

titre militaire, qu’il accomplit sa carrière. Intéressé par<br />

tout ce qui était turc, il s’installa à Istanbul en 1828, où il<br />

se vit accorder le titre de pacha et fonda l’orchestre de cour<br />

« Mizikay-i Hümayun ». La Grande Marche, composée<br />

pour le couronnement du sultan Abdülmecid-Khan en<br />

1839, fut, pendant quelques décennies, l’hymne national<br />

de l’Empire ottoman. Liszt en composa sa version dans le

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