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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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15<br />

mise en musique touchante par Schubert du panégyrique<br />

de Schlegel au pouvoir des larmes à engendrer le<br />

renouveau et la délivrance. Dans la version de Liszt, la<br />

mélodie est d’abord présentée en ténor, la main gauche<br />

jouant seule, s’élevant d’un octave puis de deux dans les<br />

couplets restants.<br />

Aucun des catalogues de Liszt actuellement disponibles<br />

ne semble tenir compte de l’existence d’une version plus<br />

tardive de la collection de douze transcriptions des chants<br />

Zwölf Lieder (S558), qui fut publiée par Cranz vers 1879.<br />

La moitié des pièces sont restées comme elles apparaissaient<br />

dans l’édition précédente, avec quelques points très<br />

mineurs de présentation, altérés dans certains cas, mais<br />

sans changement au texte musical, et, en effet, l’Ave<br />

Maria fut réimprimé d’après les anciennes planches.<br />

Habituellement, lorsque Liszt révisait et publiait à nouveau<br />

une pièce, il préparait une légende à imprimer sur la<br />

couverture à cet effet. Pour une raison particulière, ce ne<br />

fut pas le cas pour les douze chants, et il semble, d’après<br />

le nombre d’erreurs d’impression, et surtout d’après l’état<br />

altéré de la partition publiée de Ständchen, que la<br />

correction sur épreuves était un minimum.<br />

Dans la nouvelle version de Du bist die Ruh’, la<br />

seconde partie du chant, qui contient les deux apogées, est<br />

remaniée, avec moins de croisements de mains et un peu<br />

moins de grandeur. La version finale de Erlkönig exerce de<br />

nombreuses remises en ordre mineures de détails<br />

techniques, offre quelques nouveaux passages ossia<br />

(enregistrés ici) et retravaille complètement la coda ; la<br />

version finale de Frühlingsglaube prolonge les cadences<br />

d’une mesure à la fin de chaque couplet, et ajoute<br />

quelques notes à la cadence de virtuosité. Dans Gretchen<br />

am Spinnrade, Liszt ajoute une courte introduction,<br />

extraite du milieu de l’œuvre.<br />

Dans Ständchen von Shakespeare, la première<br />

exposition est altérée en une myriade de détails minuscules,<br />

et l’effet général apparaît plus fragile et tempéré. Il<br />

est clair que Liszt fit les révisions de cette version avec une<br />

copie de l’ancienne édition, des ciseaux, de la colle, une<br />

provision de papier à musique, une plume et des crayons<br />

de couleur—la méthode qu’il emploie généralement<br />

pour de telles révisions. Quelque chose est allé de travers<br />

au niveau de l’impression après les quatre premières<br />

mesures du second couplet : les cinq mesures suivantes<br />

sont gardées de la première version, mais le remplacement<br />

des quatre dernières d’entre elles arrive en force, et,<br />

de toute évidence, est le nouveau texte préféré. Les cinq<br />

mesures supplémentaires doivent disparaître, mais une<br />

mesure doit être ajoutée (adaptée à partir du texte<br />

précédent) pour se conformer de façon séquentielle à la<br />

version révisée du passage qui suit. La révision elle-même<br />

maintient l’approche au style plus léger de la pièce, et la<br />

conclusion très écourtée est assez éthérée. Ici, comme<br />

dans la plupart des cas par rapport à ces œuvres, on ignore<br />

où trouver tout manuscrit ou Stichvorlage.<br />

Les altérations apportées à Der Wanderer sont grandement<br />

limitées, (1) à la fin du paragraphe d’ouverture, où<br />

la figuration à la main gauche est entièrement réécrite ;<br />

(2) à une nouvelle version de la fin du second couplet,<br />

avec de sombres trémolos à la basse, mais, dans<br />

l’ensemble, une texture plus simple qu’auparavant ; et (3)<br />

au dernier couplet, dans lequel toute figuration est rejetée<br />

et le tout s’en trouve réduit à la simple ossature musicale.<br />

Meeresstille est présenté pour la quatrième fois dans<br />

cette série, comme cela apparaît dans la collection S558,<br />

mais cette fois avec les passages ossia qui éliminent les<br />

trémolos à la main gauche et les roulades chromatiques.<br />

L’objectif des textes alternatifs fournis pour cinq des<br />

chants dans les Zwölf Lieder [aus| Winterreise peut<br />

être comparé aux principes qu’il employa dans les doubles<br />

textes des transcriptions de Schwanengesang, à part<br />

qu’ici, Liszt n’a pas ressenti le besoin d’offrir des solutions

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