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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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L<br />

ES PROUESSES DU JEUNE LISZT en tant qu’enfant<br />

prodige au clavier auraient pu jeter de l’ombre sur<br />

ses talents de compositeur, s’il n’avait reçu un<br />

certain nombre de commandes de sources qui<br />

n’impliquent peut-être pas qu’on soupçonnât que Liszt<br />

pût composer du tout. Les plus connues de ces<br />

compositions et les premières, parmi celles qui ont<br />

survécu, émanent de la demande faite par Diabelli à<br />

mainte sommité de l’époque de composer une variation<br />

sur la Valse de Diabelli lui-même. La réponse de<br />

Beethoven—sa dernière grande œuvre pour piano, sous<br />

forme de 33 variations sur le thème proposé—est un<br />

monument de la musique occidentale. La production de la<br />

foule des autres compositeurs n’a d’intérêt que comme<br />

curiosité, quoique la variation de Schubert, par exemple,<br />

vaut la peine qu’on l’écoute. Le jeune Liszt prend la base<br />

harmonique du thème et la transforme avec hardiesse en<br />

un feu d’artifice, en changeant et la mesure (de à ) et<br />

la clef (de do majeur à do mineur).<br />

La petite Valse en la majeur fut publiée en 1825, mais<br />

elle avait été composée sous quelque forme dès 1825, car<br />

elle avait été jouée dans le ballet Die Amazonen, que Von<br />

Gallenberg avait tiré de sources variées. Elle fut mise sous<br />

presse en Angleterre en 1832 dans la version pour piano,<br />

mais l’édition antérieure contenait plusieurs<br />

orchestrations alternatives. Ce court morceau n’est en<br />

tous cas qu’une feuille d’album.<br />

Un manuscrit de copiste des Variations de Méhul,<br />

portant en note « par le jeune Liszt », fut publié de bonne<br />

foi par la Neue Liszt-Ausgabe en 1990 et enregistré,<br />

toujours de bonne foi, pour la présente série. Il a été établi<br />

depuis que l’attribution est erronée, que le morceau vient<br />

de la plume du fils de Mozart, Franz Xaver, et qu’il fut<br />

publié comme son Opus 23 en 1820. Mais puisque<br />

l’œuvre reste inconnue et non enregistrée, comme la plus<br />

grande partie de la production de F X Mozart, et puisque<br />

6<br />

son écriture ne diffère guère de certains autres morceaux<br />

dans cette collection, il a été jugé bon de ne point<br />

l’abandonner.<br />

Les premiers numéros d’opus de Liszt ont laissé<br />

perplexe maint érudit, et Liszt lui-même semble les avoir<br />

boudées assez tôt. Les pièces sur le présent<br />

enregistrement sont sa première série, le numéro cinq<br />

étant inexpliquablement absent (bien qu’il pût avoir été<br />

destiné à l’opéra Don Sanche, si l’on peut se fier à la<br />

chronologie). Les Etudes furent aussi publiées—ce qui<br />

complique les choses—en tant qu’Opus 1. Liszt entama<br />

alors une seconde série numérotée, n’hésitant pas à y<br />

inclure des transcriptions et des fantaisies aux côtés<br />

d’œuvres originales, mais n’atteignit que l’Opus 13. A<br />

partir de là, il se passa de numérotation et interdit à un<br />

disciple zélé d’établir une liste, numérotée dans l’ordre, de<br />

ses compositions.<br />

Les Variations Opus 1 montrent une habile jeune<br />

main au travail, surtout sous l’angle de sa facilité à<br />

moduler la coda, en passant de la bémol majeur à mi<br />

majeur—un changement de clef qui dominera plus tard<br />

une bonne partie de l’œuvre de sa maturité. Ecrite sans<br />

doute pour son propre usage et dédiée au facteur de<br />

pianos Sébastien Erard, cette œuvre est aussi intéressante<br />

en ce que son thème réapparaît dans ce qu’on a appelé le<br />

Troisième Concerto, duquel il sera question plus loin.<br />

Les Variations Opus 2 empruntent un thème à<br />

l’Ermione de Rossini, l’air « Ah come nascondere la<br />

fiamma », et le traitent dans le brillant style au goût du<br />

jour. La personnalité de Liszt n’a pas encore vraiment<br />

émergé, mais la flexibilité de son écriture pour piano et sa<br />

clarté formelle font que l’œuvre ne manque pas d’attraits.<br />

L’Impromptu Brillant Opus 3 est également conçu<br />

comme un divertissement, et sa structure formelle est<br />

assez libre, puisqu’il y a recours à tant d’apports<br />

extérieurs. La donna del lago et Armida de Rossini

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