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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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série, mais possède en plus un second trio plus lent tiré de la Grande marche funèbre, Op 55/D859, et<br />

dont le thème revient aussi à la coda. Les deux œuvres de Schubert possèdent l’habilité charmante de se<br />

glisser subtilement dans des modulations peu orthodoxes. La Grande marche caractéristique, plus<br />

formellement complexe, débute par la transcription de la première des deux marches de Schubert, Opus<br />

posth. 121/D886, mais après la section trio, elle se transforme en une transcription du trio de la seconde<br />

marche de D886. Puis suivent la première partie du No 2 de la série D819, ainsi que le trio de D819/1.<br />

Tout ce matériel est transformé en une pièce de concert convaincante qui mérite de faire partie à<br />

nouveau du répertoire. (Liszt composa les versions orchestrales de ces trois œuvres, en plus de la très<br />

célèbre Marche hongroise, dans son Vier Märsche von Franz Schubert, qu’il transforma en duos pour<br />

piano.)<br />

La paraphrase de concert de Liszt de la Marche militaire – la première des Trois marches militaires de<br />

Schubert pour duos pour piano, Op 51/D733, très célèbre – semble être sans aucun doute à la source de<br />

la transcription célèbre de l’œuvre par Tausig, bien que la version de Liszt soit beaucoup plus subtile.<br />

Il est possible que Liszt ait retiré sa version en faveur de la transcription de son élève, transcription<br />

dont Liszt fit grandement les louanges dans son obituaire à Tausig, qui mourut en 1871, n’ayant pas<br />

encore atteint l’âge de trente ans. Malgré tout, la version de Liszt fut publiée, même si elle n’est<br />

mentionnée dans aucun catalogue, la publication la plus récente étant la réimpression de Kunkel de<br />

St Louis, en 1907.<br />

Ce recueil se termine par trois des premières transcriptions de chants, publiées à l’origine séparément,<br />

mais qui plus tard furent révisées et incorporées dans le recueil de douze chants, S558, ou dans le cas de<br />

la Sérénade, à la section appropriée dans le Schwanengesang. L’Ave Maria de Schubert, Op 52/6/D839,<br />

malgré les efforts des magnats du cinéma et des ténors sans goût, n’a rien à voir avec la célèbre prière<br />

en latin, mais est plutôt une mise en musique d’une traduction de Walter Scott. Cependant, le texte est<br />

véritablement un hymne à la Sainte Vierge Marie (le troisième des chants d’Ellen de La Dame du Lac)<br />

auquel Liszt ajoute généreusement une harmonie tournoyante possédant les meilleures intentions, ainsi<br />

qu’une longue coda dans cette version, dans laquelle le motif de Schubert est transformé en une pièce<br />

sérieuse de dévotion intime. La très célèbre Sérénade, D957/4, fut l’objet de plusieurs changements<br />

subtils, et possède même des ajouts ou des suppressions de paires de mesures d’écho musical, entre<br />

cette très belle transcription et ses révisions tout aussi merveilleuses. Erlkönig, Op 1/D328d, est trop<br />

familière, même en transcription, pour qu’elle requière plus d’éclaircissement. Cette version est<br />

vraiment similaire à celle qui lui succède, à l’exception des cris de l’enfant dans « Mein Vater »,<br />

terrorisé à l’approche du spectre, où Liszt requiert une certaine agitation dans les parties médianes.<br />

LESLIE HOWARD © 1995<br />

Traduction ISABELLE DUBOIS<br />

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