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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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C<br />

LISZT Chants sans paroles<br />

ES « CHANTS SANS PAROLES », comme on<br />

pourrait les appeler, représentent une large<br />

proportion des nombreuses transcriptions du<br />

même genre faites par Liszt. Sans parler de versions<br />

précédentes et de versions simplifiées, elles représentent<br />

toutes les œuvres de Liszt dans ce genre concernant ces<br />

sept compositeurs et sont complétées par les nombreuses<br />

transcriptions des chants de Schubert, par six chansons<br />

de Chopin, par de nombreux chants de Liszt lui-même, et<br />

par un petit nombre de chansons simples que différents<br />

compositeurs allant de Alyabiev à Wielhorsky ont écrites,<br />

ce qui mène à un total de plus de 150. Tout comme les<br />

transcriptions d’airs d’opéra que fit Liszt, celles-ci offrent<br />

une large gamme de style et de traitement, de la transcription<br />

littérale à la fantaisie, mais le but primordial<br />

semble avoir été de mettre la musique à la portée d’un<br />

plus grand public—le récital de Lieder tel que nous le<br />

connaissons de nos jours n’existait simplement pas à<br />

l’époque de Liszt . À la fois pour mieux faire connaître<br />

ces chansons et pour donner au pianiste une meilleure<br />

indication sur l’interprétation que ces transcriptions<br />

demandent, Liszt inscrit presque toujours la chanson<br />

originale dans la partition pour piano, et ne laisse jamais<br />

de doute sur la ligne musicale qui appartenait à l’origine à<br />

la voix.<br />

Adelaïde est une des plus belles des premières œuvres<br />

de Beethoven; elle équivaut vraiment à une aria de concert<br />

avec piano—avec deux sections contrastantes—qui suit<br />

le thème du poème de Friedrich Matthison sur l’amour<br />

non partagé, « Ton ami se promenait seul » avec sa<br />

conclusion poétique d’une fleur renaissant des cendres du<br />

cœur de l’amoureux, « Un jour, ô miracle ». Liszt demeure<br />

très proche du texte de Beethoven dans les trois versions<br />

de sa transcription. Dans la seconde version, Liszt a ajouté<br />

une coda pensive dans laquelle il allie des éléments des<br />

9<br />

deux parties du chant. Dans la version finale, il a allongé<br />

discrètement la conclusion de Beethoven, mais il a<br />

supprimé sa coda et l’a beaucoup travaillée pour former<br />

une cadence facultative, placée entre les parties du chant.<br />

La technologie de l’enregistrement devrait permettre à<br />

l’auditeur d’écouter ou non la cadence à volonté.<br />

Liszt a changé l’ordre et certaines des tonalités des<br />

Chansons de Gellert de Beethoven. C’est surtout pour<br />

permettre aux plus connues d’entre elles de se trouver à la<br />

fin de la collection. D’une façon qui est exceptionnelle<br />

dans ses transcriptions de Beethoven, Liszt se permet de<br />

considérables libertés en embellissant les originaux et en<br />

ajoutant des strophes supplémentaires, mais il le fait dans<br />

un esprit qui combine son amour de Beethoven et son<br />

amour de Dieu, rappelant les textes de Gellert. Dans<br />

l’ordre de Liszt, les poèmes parlent de (i) La puissance et<br />

la providence de Dieu—« Dieu est mon chant ! » ; (ii)<br />

L’imploration—« La bonté de Dieu s’étend aussi loin que<br />

se meuvent les nuages » ; (iii) Le chant de pénitence—<br />

« Bien que j’aie péché contre Toi seul, accorde-moi, ô Dieu<br />

patient, que je puisse voir Ton visage » ; (iv) Sur la mort—<br />

« Ma vie arrive à son terme » ; (v) L’Amour de ton<br />

prochain—« Un homme ne peut aimer Dieu et haïr son<br />

propre frère »; (vi) La gloire de Dieu dans la Nature—<br />

« Les Cieux déclarent la gloire de Dieu ».<br />

Dans sa transcription du cycle de chansons An die<br />

ferne Geliebte de Beethoven, Liszt ne se permet que de<br />

très rares libertés ; mais de temps en temps il omet en fait<br />

des portions de mélodie répétées afin de mettre en vedette<br />

l’accompagnement varié. Les chansons coulent l’une dans<br />

l’autre et, comme dans le poème d’Aloys Jeitteles, la<br />

dernière strophe de la première chanson est rappelée<br />

dans la dernière strophe de la sixième : (i) Le poète, assis<br />

sur la colline, contemple l’horizon et chante pour sa bienaimée<br />

; (ii) Il voudrait être parmi les montagnes lointaines

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