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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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(Vulgate 18, « Les cieux déclarent la gloire de Dieu »), où<br />

la réponse de Liszt à Schubert et Klopstock est remplie<br />

d’une grandeur orchestrale retentissante. Hymne, du D797<br />

n o 4, est en fait le Geisterchor (« Chœur des esprits »)—<br />

appartenant à un groupe de pièces vocales de la funeste<br />

musique de scène pour Rosamunde, que Schubert a<br />

arrangée avec un accompagnement pour piano (l’original<br />

est pour chœur avec cuivres), apparue en 1824 sous le<br />

titre d’opus 25, avec cette pièce particulière en n o 3. (Le<br />

titre de la version de Schubert avec piano est déroutant,<br />

car Hymne réfère légitimement à un certain nombre de<br />

chants et de chœurs de Schubert). Le texte, candidat<br />

probable au pire essai de poésie allemande, est de<br />

Wilhelmine von Chézy et traite de Vie légère dans les<br />

profondeurs et la lumière (« In der Tiefe wohnt das Licht.<br />

Licht daß leuchtet »). Schubert aussi bien que Liszt<br />

parviennent à produire un certain élément de beauté à<br />

partir de ces idioties.<br />

En 1846, Liszt avait probablement remarqué que ses<br />

longues et complexes Mélodies hongroises—sa version<br />

pour piano seul de Divertissement à l’hongroise de<br />

Schubert—n’étaient pas reprises, à l’exception de la<br />

marche centrale (voir Volume 31). Il restructura le<br />

morceau, provoquant des coupures tranchantes dans<br />

l’œuvre, et simplifia une grande part de la texture. La<br />

nouvelle publication porte le titre allemand, Schuberts<br />

Ungarische Melodien, et est suivie de la légende:<br />

« auf eine neue leichtere Art gesetzt » (« arrangée d’une<br />

nouvelle manière plus facile »). De façon typique, la compréhension<br />

de Liszt de ce qu’un amateur trouverait facile<br />

était compromise par le fait qu’il ne trouvait lui-même<br />

apparemment rien qui fût difficile. Par conséquent, de<br />

nombreux passages se situent bien au-delà de la gamme<br />

de composition domestique. L’effet moins pesant de cette<br />

version lui valut une courte vie en concert, mais malheureusement<br />

cette version n’a pas été réimprimée<br />

depuis près de 150 ans.<br />

Liszt avait déjà fait deux transcriptions du cycle de<br />

chants de Schubert Die schöne Müllerin—Trockne<br />

Blumen et Ungeduld—lorsqu’il produisit son ensemble<br />

de Six Mélodies favorites en 1846, dans lequel Trockne<br />

Blumen n’apparaît pas, et Ungeduld est à nouveau transcrite,<br />

mais dans une tonalité différente. Liszt forme un<br />

motif à tonalité palindrome en composant les morceaux<br />

dans les tonalités de si bémol majeur, sol mineur, do<br />

mineur/do majeur/do mineur, sol majeur et si bémol<br />

majeur, même si cela crée un léger désordre dans la<br />

narration de l’original, et change les tonalités de Schubert<br />

pour les n os 4 et 6—à l’origine en si majeur et en la<br />

majeur. Cependant, l’argument musical est transcendant<br />

lorsque le texte est moins pertinent.<br />

Die schöne Müllerin, D795 (« La belle meunière »)<br />

est bien trop familière pour demander d’amples explications.<br />

Liszt choisit les numéros 1, 19, 14, 17, 2 et 7 des<br />

vingt mises en musique originales de Wilhelm Müller :<br />

Das Wandern (« Errance ») est plus courte de deux<br />

couplets que le chant exprimant la joie du poète à se<br />

promener, mais est agréablement variée. La conversation<br />

à propos du malheur et de l’heureux mystère de l’amour,<br />

Der Müller und der Bach (« Le meunier et le torrent »),<br />

est étendue par une variation supplémentaire au couplet<br />

final et représente l’une des plus raffinées de toutes les<br />

transcriptions de Schubert, celle-ci se trouvant si proche<br />

de l’écriture et de l’esprit du chant, tout en étant écrite de<br />

façon à la fois inventive et originale. Une ornementation<br />

très gaie apparaît dans les deux couplets de Der Jäger<br />

(« Le chasseur »)—le poète demande au chasseur de se<br />

tenir à l’écart du torrent et de ne tirer que sur ce qui<br />

effraie sa bien-aimée—et ceux-ci sont placés de part et<br />

d’autre de la transcription de Die böse Farbe (« La couleur

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