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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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analogie avec le passage correspondant, huit mesures avant –, une erreur demeurée sans<br />

correction dans toutes les publications subséquentes de la première version.) Les auditeurs<br />

familiers de la version ultérieure s’apercevront aisément que les deux pièces sont de structure<br />

similaire, jusqu’au moment où la première version entame une alerte variation à 2 / 4 , là où la<br />

seconde version va directement à la péroraison. La première version voit la valse reprise, mais à<br />

3 / 8 , tandis que les thèmes des deux opéras sont combinés. Ce qui conduit à la coda proprement<br />

dite, qui comprend le matériau étranger susmentionné (peut-être une composition de Liszt dans le<br />

style approprié), ainsi qu’un passage délicieusement fou, avec des octaves répétées en doubles<br />

croches, à l / 4 , à la main droite, contre la valse à 3 / 8 , à la gauche.<br />

Pour quelque insondable raison, Liszt sous-titra sa transcription de l’ouverture de Tannhäuser<br />

Konzertparaphrase. Or, cette pièce n’est très certainement pas une paraphrase: à quelques<br />

infinitésimales exceptions près, elle suit fidèlement, mesure pour mesure, la partition de Wagner<br />

(la version de Dresde, bien sûr) et mérite d’être considérée aux côtés des transcriptions des<br />

symphonies de Beethoven, des ouvertures de Weber, de l’ouverture de Guillaume Tell et des<br />

grandes œuvres orchestrales de Berlioz. Fait unique chez Liszt, la partition ne comporte<br />

absolument aucune indication de pédale, laissée à la discrétion de l’interprète. Le travail consiste<br />

alors simplement à tenter d’atteindre à une plénitude sonore orchestrale, tandis que les rares<br />

indications transférables à partir des passages parallèles dans la transcription du Chœur des<br />

pèlerins suggèrent que l’on doit peindre en traits amples et que les accords des cuivres sont le<br />

fondement important – des détails de second ordre. Cette transcription – naguère un cheval de<br />

bataille très populaire dans les récitals pianistiques – fut mémorablement enregistrée par le grand<br />

Benno Moiseiwitsch. Elle est, malheureusement, très rarement tentée en public de nos jours.<br />

La fantaisie sur les Puritani est demeurée une rareté, sans doute en raison de ses longueur et<br />

difficulté; comme nous l’avons vu, Liszt en dégagea, en la simplifiant un peu, la Polonaise<br />

conclusive à des fins d’interprétation séparée (la fantaisie originale et la Polonaise figurent dans<br />

le volume 42). Pour la seconde édition de cette fantaisie – qui a dû suivre presque<br />

immédiatement la première, car elle n’est nulle part marquée «nouvelle édition» et porte toujours<br />

le numéro d’opus 7 –, Liszt introduisit quelques grondements chromatiques ossia à la main<br />

gauche, vers la fin de la première section, et un accourcissement optionnel de la seconde section,<br />

avec un pont entièrement nouveau, conférant une atmosphère toute différente à l’œuvre.<br />

Les deux œuvres restantes sont inédites. L’auteur est profondément redevable au Dr Kenneth<br />

Hamilton de lui avoir procuré des copies des manuscrits originaux et permis de bénéficier de ses<br />

études érudites – lesquelles trouvent un reconnaissant reflet dans les présentes notes. En<br />

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