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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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LISZT Danses et Marches<br />

D<br />

ANS CETTE COLLECTION SONT RÉPERTORIÉES<br />

les versions finales des partitions originales des<br />

danses et marches pour piano de Liszt, à l’exception<br />

des Valses (voir Volume 1 de cette collection), des<br />

quatre Polonaises (les Deux Polonaises sont inclues dans<br />

le Volume 2, et la Polonaise de St Stanislaus dans le Volume<br />

14) et des marches des oratorios (voir Volume 14).<br />

Le Scherzo und Marsch est une oeuvre qui se distingue<br />

des autres compositions de Liszt dans le sens où sa<br />

structure est ambitieuse et exploite la fusion de deux<br />

mouvements en un seul. Cette structure nous est<br />

familière depuis les Großes Konzertsolo et a atteint son<br />

apogée avec la Sonate. Mais le langage musical du<br />

Scherzo—avec ses nombreuses appoggiatures grinçantes<br />

et une mesure à trois-huit très rapide—est un précurseur<br />

direct de la musique méphistophélique : le mouvement<br />

méphistophélique de la Faust Symphonie (jusque<br />

dans son développement intransigeant en forme de<br />

fugue) et les Valses et Polkas méphistophéliques. La<br />

Marche, à la fois un nouveau mouvement à part entière<br />

et une sorte de subdivision du Scherzo, débute sur un<br />

univers spectral qui laisse présager le jeune Mahler,<br />

mais est abruptement réprimée par un rapide retour au<br />

Scherzo afin de réapparaître dans une gloire diabolique<br />

dans l’impétieuse coda. Ce modeste chef-d’œuvre a été<br />

bien souvent négligé de par les difficultés techniques qu’il<br />

présente. Liszt lui-même se lamentait de voir que ni<br />

Kullak, ni Tausig n’étaient capables d’interpréter cette<br />

œuvre avec succès, et que seul Bülow y était parvenu.<br />

(Bien sûr, il ne l’exécutait jamais lui-même.) Si l’on se<br />

réfère au Neue Liszt-Ausgabe, le premier brouillon<br />

original de l’œuvre date de 1851 et porte le sous-titre<br />

Wilde Jagd (la « Chasse sauvage »). Pourtant, ce titre n’est<br />

pas vraiment approprié à l’œuvre, et Liszt l’utilisa à de<br />

meilleures fins pour sa huitième Étude transcendantale.<br />

8<br />

L’œuvre fut finalement publiée sous sa forme actuelle en<br />

1854.<br />

La Petite Valse favorite servit de base à l’écriture de<br />

la Valse-Impromptu, œuvre plus conséquente (Volume 1<br />

de cette collection) et fut un réel succès financier dans le<br />

sens où elle fut publiée par cinq maisons d’édition différentes.<br />

Pourtant, la version révisée de juin 1843 resta<br />

inédite jusqu’en 1985, date à laquelle elle fut publiée<br />

dans le Neue Liszt-Ausgabe.<br />

La Mazurka brillante est la contribution la plus<br />

originale qu’ait fait Liszt à ce genre musical. Son univers<br />

est beaucoup plus proche de celui du public que les<br />

mazurkas de Chopin. Cette œuvre est néanmoins une<br />

petite pièce orchestrale saisissante dont les sonorités<br />

polonaises sonnent vraies.<br />

Le Grand Galop chromatique est un morceau très<br />

familier des récitals de Liszt, et la publication très rapide<br />

d’une version simplifiée et d’un arrangement pour piano<br />

est très certainement due à cette grande popularité. Pourtant,<br />

Liszt revint à sa forme orchestrale en plusieurs occasions,<br />

en ajoutant des passages ossia et en développant la<br />

structure générale du morceau. Le présent enregistrement<br />

est la version la plus épanouie de ces arrangements.<br />

La légèreté évidente de l’œuvre en fit un succès immédiat,<br />

mais son mouvement sous-jacent plein d’imagination y<br />

mêle toute une série de tons entiers et de chromatismes<br />

malicieusement laissés irrésolus dans la coda.<br />

Le Galop en la mineur, publié à titre posthume (en<br />

1927, et la variante en 1985) porte la mention « 20 et 21<br />

janvier 1846 à Gand ». Searle ainsi que d’autres musicologues<br />

datent ce morceau de 1841. Mais Liszt était alors<br />

en Écosse, et ne pouvait donc pas l’avoir composé à cette<br />

date. (Liszt était à Ghent en février 1841. Michael Short,<br />

qui travaille actuellement avec l’auteur sur la version<br />

remise à jour du catalogue des œuvres de Liszt, a égale-

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