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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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fa dièse majeur à un certain nombre des réflexions<br />

religieuses les plus intimes de Liszt, en particulier à la<br />

Bénédiction de Dieu dans la solitude, et son message est<br />

bien expliqué à la mesure 144 (à la modulation de ré<br />

majeur) avec une citation (en latin) de l’Evangile de Saint<br />

Jean : « L’eau que je lui donne deviendra en lui une source<br />

d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Bible de<br />

1611, Saint Jean 4: 14).<br />

Les quatre morceaux qui restent sont tous élégiaques :<br />

les deux Cyprès sont tous deux sous-titrés « Thrénodie »,<br />

bien qu’aucun objet spécifique de lamentation ne soit<br />

divulgué. Et il est évident que Liszt écrivit le second<br />

morceau avec la fausse impression que Michel-Ange avait<br />

planté le premier cyprès à Santa Maria degli Angeli à<br />

Rome, et qu’il changea le titre quand il découvrit son<br />

erreur. Alors que le premier Cyprès est nominalement en<br />

sol mineur/majeur, l’effet de tonalité en suspens est<br />

présent dès le début. Il y a dans ce morceau un effort à<br />

décrire (en ) le bercement des branches d’arbre sous le<br />

vent, trait qui est totalement absent dans les deuxièmes<br />

lamentations, qui penchent obliquement vers la marche<br />

funèbre traditionnelle sans jamais le devenir vraiment. Les<br />

deux autres élégies se rapportent à des connaissances<br />

personnelles de Liszt : en général dans Sunt lacrymae<br />

rerum et explicitement dans la Marche funèbre. La<br />

première de celles-ci, dont le titre était à l’origine<br />

« Thrénodie hongroise » se rapporte à la déroute de la<br />

Guerre d’Indépendance hongroise (1848–49) et les<br />

exécutions qui en résultèrent pour certains amis de Liszt<br />

remarquablement patriotes (voir Funérailles composées<br />

auparavant) et le titre final a pour source les paroles<br />

prononcées par Enée dans l’Enéïde de Virgile : « … une<br />

pitié pour la détresse du monde et une sympathie pour<br />

une humanité éphémère. » La musique fait preuve de<br />

plusieurs caractéristiques manifestement hongroises,<br />

particulièrement en ce qui concerne les secondes<br />

augmentées des lignes mélodiques. L’infortuné vieil<br />

archiduc qui devint Empereur du Mexique, faussement<br />

persuadé qu’il avait été élu par la voix populaire, qui<br />

essaya des réformes sociales et économiques et qui fut<br />

finalement exécuté par l’homme qu’il avait remplacé est<br />

commémoré par une puissante lamentation qui se<br />

transforme en optimisme triomphant, en accord avec une<br />

citation d’une élégie de Properce (Livre 2, No 10) que Liszt<br />

plaça en exergue de la partition : « In magnis et voluisse<br />

sat est » (« Dans les grandes entreprises, vouloir est déjà<br />

bien »).<br />

LESLIE HOWARD © 1991<br />

Traduction ALAIN MIDOUX<br />

Si vous souhaitez de plus amples détails sur ces enregistrements, et sur les nombreuses autres publications du label Hyperion, veuillez nous écrire à<br />

Hyperion Records Ltd, PO Box 25, London SE9 1AX, England, ou nous contacter par courrier électronique à info@hyperion-records.co.uk, et nous<br />

serons ravis de vous faire parvenir notre catalogue gratuitement.<br />

Le catalogue Hypérion est également accessible sur Internet : www.hyperion-records.co.uk<br />

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