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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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de ces transcriptions. Tout est, cependant, relativement<br />

facile jusqu’aux arpèges et aux sauts des octaves de la fin<br />

de l’exposition.<br />

Le fameux métronomique Allegretto scherzando est un<br />

morceau de piano si séduisant, qu’il devrait depuis<br />

longtemps être considéré comme une œuvre distincte à<br />

jouer lorsqu’un pianiste est bissé. La seule condition est<br />

que le piano doit avoir un si 3 bémol qui souffre la<br />

répétition, dans la dernière mesure.<br />

Puisque le mouvement lent est relativement rapide, le<br />

Menuet est relativement majestueux. Liszt garde la texture<br />

simple et permet même aux basses de la dernière cadence<br />

d’être deux octaves plus hautes que dans la partition. Il est<br />

difficile, par contre, d’éviter que le Trio ne soit peu<br />

commode si l’indépendance de la clarinette, des cors et du<br />

violoncelle est préservée. Liszt donne le rythme de la<br />

partie des cors, dans la troisième mesure, comme dans<br />

l’édition précédente de Steiner—c’est-à-dire identique<br />

aux deux mesures précédentes. Notre exécution adopte<br />

l’interprétation familière de Breitkopf avec la noire pointée<br />

sur la seconde mesure.<br />

Bien qu’il ait inclus la terrifiante indication métronomique<br />

de 84 rondes par minute inscrite par Beethoven<br />

pour le finale, Liszt explique aussi dans une note la<br />

nécessité de préserver le phrasé de Beethoven dans le<br />

rythme de trois notes souvent répété (deux croches<br />

ensemble séparées de la noire suivante plutôt que les trois<br />

notes liées ensemble) qui ralentit quelque peu le tempo.<br />

Tout au long du mouvement, Liszt fait preuve d’une<br />

grande variété de traitements pour les constants triolets<br />

répétés ; il permet quelquefois sagement quatre accords<br />

répétés au lieu de six, il invente quelquefois une ligne de<br />

triolets mouvants au lieu d’accords répétés, et n’exige que<br />

de temps en temps sept répétitions d’une note unique.<br />

L’humour de Beethoven se dégage de cette œuvre, comme<br />

toujours, ignorant les difficultés techniques, que ce soit<br />

24<br />

dans les ré bémol/do dièse importuns ou dans les tours de<br />

passe-passe avec la tierce majeure volant du haut en bas<br />

de l’orchestre dans la coda.<br />

La Symphonie n o 9 (avec chœur) fut finalement<br />

achevée en 1823 et porte une dédicace au roi Frédéric<br />

Guillaume III de Prusse. Liszt, travaillant sur les nouvelles<br />

partitions de Breitkopf au fur et à mesure qu’elles<br />

paraissaient, avait l’intention de réaliser la transcription<br />

pour solo piano durant l’été de 1863. Mais la nouvelle<br />

partition orchestrale ne lui parvint qu’au printemps de<br />

l’année suivante. Liszt avait déjà fait, vers la fin de 1851,<br />

une excellente version de la Neuvième pour deux pianos,<br />

pour Schott qui la publia vers 1853. Liszt avait eu à sa<br />

disposition leur édition antérieure de la partition. Bien<br />

que celle de Breitkopf soit infiniment meilleure dans de<br />

nombreux détails, Liszt transcrivit cependant, dans sa<br />

version pour deux pianos, un ou deux éléments qui se<br />

conforment mieux aux intentions originales de Beethoven.<br />

Ce n’est pas le moment d’énumérer les nombreux défauts<br />

que l’on trouve dans toutes les partitions publiées des<br />

Symphonies de Beethoven, mais il suffit de dire qu’aucune<br />

édition n’a encore trouvé de solution aux nombreuses<br />

erreurs et divergences de texte qui circulent dans toutes<br />

les publications connues de cet ensemble d’œuvres, et le<br />

plus grand nombre de problèmes concernent la Neuvième<br />

Symphonie. De toute façon, Liszt prépara les trois<br />

premiers mouvements de la Neuvième Symphonie pour<br />

Breitkopf et les présenta avec quelques épreuves des<br />

ouvrages précédents. Dans une longue lettre, il suppliait<br />

d’être libéré de l’obligation de tenter la transcription du<br />

quatrième mouvement, qu’il déclarait impossible à faire<br />

pour deux mains. Il protestait de n’avoir pu écrire la<br />

version pour deux pianos que parce qu’il pouvait diviser<br />

les voix et l’orchestre entre les deux instruments. Il<br />

refusait d’ajouter au nombre de partitions vocales<br />

courantes pour formation chorale. Breitkopf suggéra

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