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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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perfection – sont vaines. Il s’agit là d’une version plus proche de la version finale et les ultimes<br />

modifications ont fort bien pu intervenir au stade des épreuves – la troisième version semble avoir<br />

été le manuscrit du graveur pour la quatrième et dernière version (voir le volume 43 de cette même<br />

série) – et les divergences perceptibles par rapport au texte final sont parfois tout à fait saisissantes,<br />

surtout à la reprise de la grande mélodie qui fait office de «second sujet» et à un passage de huit<br />

mesures monstrueusement difficiles dans la péroraison – que Liszt raya pour la version publiée.<br />

Les autres pièces révisées par la suite pour la deuxième Année comprennent les trois Sonnets de<br />

Pétrarque, le volume supplémentaire Venezia e Napoli (les premières versions figurent dans le<br />

volume 21) et les textes d’Il penseroso et de la Canzonetta del Salvator Rosa, juste légèrement<br />

différents des textes publiés. La pièce qui en vint à ouvrir le volume – Sposalizio – est proposée ici<br />

dans une version antérieure intégrale (le manuscrit montre des signes de multiples révisions, et une<br />

partie substantielle de cette pièce est lisible dans une esquisse encore antérieure); et bien qu’elle<br />

présente un passage plutôt plus harmoniquement audacieux que le texte publié, elle s’avère moins<br />

riche dans sa conduite des parties.<br />

Liszt composa son Grand Solo de concert pour un concours au Conservatoire de Paris – le<br />

manuscrit est daté de 1850, même si la plupart des commentateurs considèrent que le compositeur<br />

commença probablement à y travailler l’année précédente. Nous savons que Liszt modifia cette<br />

pièce juste avant sa publication (sous le titre de Grosses Konzertsolo – voir volume 3), introduisant<br />

un mouvement lent interne, ajoutant deux passages et effectuant maints autres changements<br />

moindres. Mais la rigueur de la construction de l’œuvre originale fait de la version antérieure une<br />

pièce plus satisfaisante à bien des égards, et la section que Liszt devait supprimer pour ajouter<br />

l’Andante est d’une rare beauté. (La première version qu’il prépara pour piano et orchestre suit la<br />

forme originelle; la deuxième, réalisée en collaboration avec Eduard Reuss, suit et élargit la version<br />

pour deux pianos: le Concerto pathétique.) La marche funèbre vers la fin de la pièce est disposée<br />

sur quatre portées, et Liszt souhaite, de toute évidence, que les accords supérieurs soient tenus,<br />

cependant que les imitations de roulement de tambour inférieures doivent demeurer relativement<br />

claires. Ce qui est, bien sûr, aisément réalisable en utilisant la pédale de prolongation des pianos de<br />

concert modernes; mais, en 1850, Liszt a pu, au mieux, disposer de pianos avec pédales de<br />

prolongation divisées – comme Beethoven avant lui.<br />

Nous avons déjà remarqué, au gré des notices de la présente série, combien Liszt revint sans cesse à<br />

son lied Die Zelle in Nonnenwerth, dont le texte original reflète la joie du compositeur goûtant à la<br />

très rare expérience de vacances sur le Rhin et de séjours dans les cloîtres de l’île de Nonnenwerth,<br />

en famille avec Marie d’Agoult et leurs enfants, au début des années 1840. La version proposée ici,<br />

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