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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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d’une longue et pieuse coda. Pour la révision que nous<br />

avons ici, il la retira, et bien que le reste du texte demeure<br />

tout aussi excessif et fleuri qu’auparavant, Liszt retourne à<br />

une idée qui se rapproche beaucoup plus de la conclusion<br />

originale de Schubert.<br />

Lorsque Liszt publia à nouveau les transcriptions des<br />

six chants de Die schöne Müllerin—les Müllerlieder—<br />

il fit assez peu de changements par rapport à ses premières<br />

pensées : le plan reste celui des premières versions, mais<br />

quelques altérations subtiles sont effectuées. Dans Das<br />

Wandern, tout comme dans Wohin?, ce n’est qu’une<br />

question d’accord ou de symbole d’arpège ça et là. Dans<br />

Der Müller und der Bach, l’occasion est là saisie pour<br />

présenter l’autre texte possible du troisième couplet, qui<br />

apparaît en fait également dans la version précédente. Les<br />

véritables altérations sont autrement moindres. Dans Der<br />

Jäger et Die base Farbe, Liszt simplifie le texte par<br />

plusieurs moyens subtils, principalement pour la<br />

commodité de l’interprète, et dans Ungeduld, il revient<br />

sur sa pensée par rapport à une petite partie de<br />

contrepoint qu’il introduisit dans la ligne de basse vers la<br />

fin de la première version, et qui est maintenant omise.<br />

La version de Die Nebensonnen sur un petit feuillet<br />

d’album a été récemment découverte à Prague. Cette seule<br />

page de manuscrit n’est pas datée, et elle n’a jamais été<br />

publiée. Elle comporte juste le premier paragraphe du<br />

chant de Schubert, mais, à la différence de la transcription<br />

publiée dans les douze chants de Winterreise, elle est<br />

mise en musique dans la tonalité originale de Schubert en<br />

La majeur. De légères divergences par rapport à la mélodie<br />

de Schubert tendent à indiquer que Liszt écrivait de<br />

mémoire à l’époque.<br />

DISQUE COMPACT 2<br />

Les pièces qui agrémentent le deuxième disque de cette<br />

série présentent d’autres textes (ossia) possibles, publiés<br />

13<br />

tous ensemble avec les versions principales déjà<br />

enregistrées. Liszt avait souvent l’habitude de faire<br />

imprimer une ou deux portées supplémentaires<br />

parallèlement au texte principal d’une pièce pour piano,<br />

quelquefois en plus petits caractères. Les autres<br />

suggestions imprimées à partir de là servent plusieurs<br />

objectifs différents : (1) parfois, l’intention est simplement<br />

de se conformer à des pianos plus anciens dont l’étendue<br />

est plus courte, et Liszt, comme Beethoven avant lui,<br />

trouve plus d’une façon ingénieuse d’éviter toute<br />

possibilité de décontenancer l’auditeur par l’impression<br />

qu’il a exploité le clavier jusqu’au bout ; (2) la question de<br />

la difficulté technique—de l’écart de la main (Liszt, en<br />

particulier dans les œuvres précédant 1849, écrit souvent<br />

des dixièmes ou des onzièmes, ne s’attendant pas à ce<br />

qu’elles soient arpégées, et propose des alternatives pour<br />

les mains plus petites) au niveau général d’agilité—est<br />

écartée grâce à des réarrangements assez longs ; (3) le<br />

dilemme de la composition, pour lequel on a simplement<br />

plus d’une version très plausible du texte là où Liszt est<br />

peu enclin à faire un choix, est résolu en étant transmis à<br />

l’interprète ; (4) bien que cela soit rare, l’alternative de<br />

Liszt peut présenter une solution plus techniquement<br />

exigeante.<br />

Dans le cas des transcriptions de Schwanengesang,<br />

Liszt avait commencé à publier les pièces dans une forme<br />

qui correspond seulement au texte principal. Comme il se<br />

concentrait à sa tâche, il se rappela les pièces publiées et<br />

les fit reparaître accompagnées des mesures restantes,<br />

avec des passages alternatifs si nombreux et variés qu’ils<br />

semblent parfois constituer de nouvelles transcriptions<br />

indépendantes. Dans ces interprétations-ci, tous les textes<br />

alternatifs sont employés.<br />

Dans Die Stadt, Liszt écrit trois sortes d’ossia: pour<br />

une étendue réduite de clavier, pour un assouplissement<br />

technique, et simplement pour une autre perspective du

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