PIANO MUSIC - Abeille Musique

La Marche funèbre 6 fut la première réponse du jeune Liszt à la mort de son père. Composée à
Boulogne le 30 août 1827 (soit deux jours après la mort d’Adam Liszt), elle fait montre d’une
vertigineuse possession de l’âme héroïque (décrite avec tant de justesse par George Nugent dans
l’article qu’il publia avec le fac-similé du manuscrit, dans le Liszt-Saeculum de 1993), fortement
influencée par Beethoven.
Magyar tempo 7 apparait dans différentes sources: les Ungarischer Nationalmelodien (n o l), les
Magyar Dalok (n o 5) et la Rapsodie hongroise VI (cf. volume 27, 29, 51, 57); le présent manuscrit,
conservé à la Bodleian Library, diffère par de multiples petits points de détails, surtout
rythmiques.
Pásztor Lakodalmus («Le mariage du pasteur») 8 est une œuvre du comte Leo Festetics, dans
un style fort proche de celui des pièces de l’Ungarischer Romanzero, avec des élaborations de
Liszt. Manifestement, le compositeur apporta d’autres modifications à la postpublication de cette
pièce, mais nous ignorons lesquelles – tout comme nous ignorons le degré de son implication
dans la présente version.
Le corpus suivant, constitué de quatre pièces, recèle une charmante idée lisztienne, consistant à
fournir une introduction et une coda à une composition (achevée) de l’un de ses amis. (La forme
qui en découle fait écho à des pièces comme l’Invitation à la danse de Weber.) Curieusement,
pour minime qu’elle soit, la contribution de Liszt parvient à déterminer de manière décisive la
réponse de l’auditeur à l’œuvre ainsi formulée. L’Einleitung und Coda zu Raffs Walzer in Desdur
9 a été publiée voilà longtemps dans le Liszt-Pedagögium. Malheureusement, cette édition
identifie la valse de Raff comme étant en la bémol, et l’œuvre ne put être assemblée qu’à la
découverte de la pièce correcte: Tanz-Kaprize, op.54/1. À l’identique, l’Einleitung und Coda zu
Rubinsteins Étude in C-dur bl – un manuscrit non publié conservé à la Library of Congress –
fut longtemps répertoriée comme une introduction à la Staccato-Étude, op.23/1 de Rubinstein.
Elle a également été identifiée, correctement cette fois, comme appartenant à l’Étude sur les
fausses notes (une blague aux douces dissonances, assurément) naguère fameuse; puis l’on
postula qu’il s’agissait de l’introduction d’un arrangement inachevé. Comme pour les autres
pièces de ce genre, le papier nous en dit long: les mesures introductives sont sur un feuillet, les
mesures conclusives (ou, en l’occurrence, juste une mesure de fioritures) sur un autre.
L’Einleitung und Coda zu Smetanas Polka bm parut également dans le Liszt-Pedagögium, mais
eut la bonne fortune d’être republiée avec la pièce de Smetana dans un album de bis édité par le
fort regretté virtuose Raymond Lewenthal. L’Einleitung und Schlußtakte zu Tausigs 3. Valse-
Caprice bn subit un sort plus étrange encore, avant d’être finalement publiée, dans le contexte ad
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