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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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Tarentelle, l’une des danses grandioses de l’opéra<br />

d’Auber, survient comme un interlude central dans l’Acte<br />

III. Liszt la traite comme une introduction et variations,<br />

puis emploie le chœur de la victoire de l’Acte IV (également<br />

entendu dans l’ouverture) pour composer sa coda,<br />

combinaison ingénieuse des deux thèmes.<br />

Comme si souvent pour ses premières fantaisies, Liszt<br />

composa son œuvre pour piano l’année même de la<br />

première de l’œuvre la plus célèbre d’Halévy, La juive. À<br />

l’aide de motifs des Actes III et V, il produisit une œuvre<br />

d’une grande originalité; la forme du Molto allegro feroce<br />

initial est entièrement la sienne, même si les fragments<br />

thématiques sont ceux d’Halévy, et il n’utilise pas de<br />

thème entier avant le reconnaissable chœur martial<br />

(Marziale molto animato, à partir de la mesure 131). Le<br />

Boléro suivant ne repose que légèrement sur Halévy, mais<br />

sert de thème à deux variations. Le Finale (Presto agitato<br />

assai) débute comme s’il y avait une troisième variation<br />

mais cède la place à des réminiscences, frénétiquement<br />

réduites, de la marche et du matériau introductif.<br />

L’ouverture féroce préfigure la musique « infernale » de la<br />

période weimarienne de Liszt, tout en présentant une<br />

parenté immédiate avec la Valse infernale du Robert le<br />

diable de Meyerbeer, republiée avec la fantaisie La<br />

juive—et les fantaisies Huguenots et Don Giovanni—<br />

aux alentours de 1842.<br />

La fantaisie Niobe a toujours occupé une place de<br />

choix dans la légende lisztienne—même si la musique<br />

en tant que telle est rarement entendue—, car le compositeur<br />

l’interpréta lors de son concert-« compétition »<br />

avec Thalberg, en 1837. La vaste production de Pacini—<br />

près de quatre-vingt-dix opéras—gît, depuis longtemps,<br />

sur les rayons des bibliothèques, d’où elle n’émergera<br />

probablement pas. Mais sa petite cavatine « I tuoi<br />

frequenti palpiti » (« Tes fréquents frémissements ») se<br />

révéla un véhicule exceptionnel pour le Liszt compositeur<br />

6<br />

et interprète. La longue section initiale repose sur un seul<br />

fragment de l’aria et est traitée avec une ingénuité pleine<br />

d’humour. La section lyrique, plus lente, élabore une idée<br />

mélodique simple avec des ornements extravagants, imitation<br />

de la pratique opératique de l’époque. Le matériau<br />

introductif revient, avec des incursions harmoniques<br />

encore plus brillantes, culminant dans l’usage de la<br />

gamme anhémitonique (ce fut, pour autant que le<br />

présent auteur puisse le déterminer, la première fois que<br />

Liszt l’utilisa) ; finalement, le thème de Pacini apparaît en<br />

entier, mais est immédiatement soumis à une variation<br />

fantastique et à une urgence sans cesse croissante à<br />

mesure que la pièce s’envole vers sa conclusion badine.<br />

(Ce morceau, publié en tant qu’opus 5 n o 1—suivi de la<br />

Fantaisie romantique sur deux mélodies suisses et du<br />

Rondeau fantastique sur un thème espagnol : El contrabandista—est<br />

interprété ici d’après l’édition originale de<br />

Schlesinger, sous son titre originel. Les rééditions, intitulées<br />

Divertissement sur la cavatine « I tuoi frequent<br />

palpiti » de Pacini, diffèrent musicalement par deux<br />

petites coupes—une mesure avant le Larghetto central et<br />

neuf mesures avant le Stretto final—et par un certain<br />

nombre de simplifications des exigences techniques.)<br />

Le Festspiel und Brautlied (« <strong>Musique</strong> de festival et<br />

épithalame ») du Lohengrin de Wagner fut publié en 1854,<br />

en même temps que deux autres transcriptions du même<br />

opéra, et révisé pour l’édition de 1861, cette version figurant<br />

(avec les deux autres transcriptions) dans le volume<br />

30 de cette même série. Les deux versions divergent<br />

essentiellement sur deux points : l’ensemble du Prélude<br />

est repris dans la première version, mais tronqué dans la<br />

seconde ; les textures de la première version, surtout dans<br />

l’imposante mélodie des cuivres du Prélude, sont beaucoup<br />

plus légères. (L’épithalame central est inchangé.)<br />

Liszt composa tout d’abord sa fantaisie Sonnambula<br />

en 1839, mais la version finale ne parut qu’en 1874 (cf.

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