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PIANO MUSIC - Abeille Musique

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manquante (Liszt improvisa peut-être ces deux sections<br />

lors de représentations), mais il est clair que la fin est<br />

proche et qu’elle est conforme aux dernières mesures de<br />

l’acte I de Figaro. Un ajout de quinze mesures fut donc<br />

nécessaire pour terminer la coda, augmentant ainsi le<br />

nombre total de mesures dans l’œuvre entière à 647. Ceci<br />

démontre, alors, que très peu de changements furent<br />

requis pour permettre la représentation de ce chefd’œuvre,<br />

mais aucun éclaircissement n’est apporté au<br />

mystère concernant la raison pour laquelle Busoni<br />

supprima une si grande partie de l’œuvre dans son<br />

édition.<br />

Les opéras de Verdi furent l’inspiration de plusieurs<br />

idées de Liszt concernant ses fantaisies opératiques, et les<br />

Paraphrases de concert sur Ernani, Il Trovatore et<br />

Rigoletto sont parmi les meilleures du compositeur. Elles<br />

furent publiées en une série, mais ne furent cependant<br />

pas imprimées dans l’ordre spécifié par Liszt, et cet ordre<br />

fut respecté ici. Liszt avait déjà composé une autre<br />

fantaisie sur les thèmes tirés d’Ernani, laquelle utilise un<br />

matériau similaire, mais il ne voulut pas la publier (cette<br />

œuvre sera publiée dans un des prochains volumes de la<br />

série actuelle) et en réarrangea certaines parties dans<br />

l’œuvre enregistrée ici. En intitulant ces trois œuvres<br />

paraphrases, au lieu de fantaisies ou transcriptions, Liszt<br />

voulait présenter l’idée d’un morceau spécifique d’opéra<br />

en termes hautement pianistiques, et en conservant du<br />

même coup les mélodies générales de l’œuvre originale.<br />

Donc, la paraphrase de Ernani est confinée au finale de<br />

l’acte III (l’aria et le chœur du Roi de l’Espagne près de<br />

la tombe de Charlemagne), la paraphrase Trovatore est<br />

trouvée dans le duo de l’acte IV entre Léonora et le<br />

condamné Manrico, avec le chœur d’accompagnement<br />

chantant le Miserere (qui est dérivé indirectement de<br />

l’ouverture du Miserere d’Allegri), et la célèbre paraphrase,<br />

à juste titre, intitulée Rigoletto, est simplement<br />

6<br />

une merveilleuse reconstitution d’un quatuor entre<br />

Rigoletto, Gilda, le Duc et Maddalena dans l’acte IV.<br />

Liszt s’inspira de Simon Boccanegra de Verdi pour<br />

sa dernière fantaisie opératique. Réminiscences de<br />

Boccanegra (assumant toujours que la rumeur de la<br />

fantaisie The Troubadour de Mackenzie de 1886 ne soit<br />

pas dévoilée). Il peut être rappelé que Verdi produisit une<br />

version révisée de son œuvre en 1881, version qui impressionna<br />

Liszt grandement, et qu’il chercha à populariser<br />

dans une fantaisie plus avant-gardiste dans ses harmonies<br />

que ne le sont les goûts opératiques du défunt Verdi. Liszt<br />

utilisa librement l’introduction de l’orchestre, l’appel aux<br />

armes du chœur dans le finale de l’acte II, et ses variantes<br />

orchestrales du début de l’acte III. Il utilisa également la<br />

prière de Boccanegra mourant, ainsi que le finale de l’acte<br />

III, avec une coda originale basée encore une fois sur le<br />

prélude de l’orchestre.<br />

La Valse de Concert (intitulée « Valse à capriccio »<br />

dans une version précédente) fut publiée par Liszt comme<br />

étant la troisième de Trois caprices-valses, les autres étant<br />

des versions révisées de la Valse mélancolique et de la<br />

Valse de bravoure (enregistrées dans le Volume 1 de cette<br />

série). Il est donc clair qu’ici comme ailleurs, il n’hésite<br />

pas à réunir les œuvres originales avec celles étant basées<br />

sur d’autres matériaux. Mais cette valse est réellement une<br />

pièce originale, en raison de la variété extraordinaire que<br />

Liszt apporte dans son traitement de la valse de Lucia,<br />

mais aussi parce que ce thème est merveilleusement<br />

combiné avec la valse Parisina, en un contrepoint inverti.<br />

La Valse infernale basée sur Robert le diable de<br />

Meyerbeer, était l’une des successi strepitosi de Liszt lors<br />

de ses voyages en tant que virtuose, et le titre renferme<br />

une genèse plus complexe—en plus de la valse, qui est un<br />

feu d’artifice orchestral accompagné d’un chœur dans<br />

l’acte III, les thèmes tirés de la musique de ballet sont<br />

aussi imbriqués dans ce tour de force. L’arrangement de la

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