introduction. - Notes du mont Royal

OU LES ENT1ETIENS PHILOSOPH1QIES. 115
ce II n'y a que les princes qui assistent à la cérémonie;
ce Le fils du Ciel (l'empereur) conserve un air profondé-
« ment recueilli et réservé. » (Passage du Livre des Vers.)
Comment ces paroles pourraient-elles s'appliquer à la
salle des trois familles?
3. Le Philosophe dit : Être homme, et ne pas pratiquer
les vertus que comporte l'humanité, comment serait-ce
se conformer aux rites? Être homme, et ne pas
posséder les vertus que comporte l'humanité *, comment
jouerait-on dignement de la musique?
4. Limg-fang (habitant du royaume de Lou) demanda
quel était le principe fondamental des rites [ou de la raison
-céleste, formulé en diverses cérémonies sociales *].
Le Philosophe dit : C'est là une grande question, assurément!
En fait de rites, une stricte économie est préférable
à l'extravagance; en fait de cérémonies funèbres,
une douleur silencieuse est préférable à une pompe vaine
et stérile.
5. Le Philosophe dit : Les barbares du nord et de l'occident
(les / et-les Joung) ont des princes qui les gouvernent;
ils ne ressemblent pas à nous tous, hommes de H la
(de l'empire des Hla), qui n'en avons point.
6. Ki-ehl alla sacrifier au mont Taï-chan (dans le
royaume de Lou). Le Philosophe interpella Yen-yéou 3 ,
en lui disant : Ne pouvez-vous pas l'en empêcher? Ce dernier
lui répondit respectueusement : Je ne le puis. Le
Philosophe s'écria : Hélas ! hélas ! ce que vous avez dit
relativement au mont Taï-chan me fait voir que vous êtes
inférieur à Ling-fang (pour la connaissance des devoirs
du cérémonial *).
7. Le Philosophe dit : L'homme supérieur n'a de que-
* Jin, îa droite raison du monde. [Comm.)
* C'est ainsi que les commentateurs chinois entendent îe mot IL
3 Disciple do Philosophe, et aide-assistant de Ki-chL
k lî n'y avait que le chef de l'État qui avait le droit, d'aller sacrifier
au mont Taï-ehan. -