introduction. - Notes du mont Royal

MENG-TSEU. 405
Maintenant le jeu des échecs est un art de calcul, un
art médiocre toutefois. Si cependant vous n'y appliquez
pais toute votre intelligence. Ions les etîbrts de votre volonté,
vous il»* saurez pas jouer ce jeu. /-//Wcew est de
tons les hommes de l'empire relut qui sait le* mieux
jouer ce jeu. Si pendant que i-thaù'au enseigne à deux
hommes le jeu des échecs, l'un de ces hommes applique
toute son intelligence e! t(Mîtes les forces de sa volonté
à écouter les leçons de l-tlit'u'oUy taudis que l'antre
homme, quoique y prêtant foi ville» applique tonte son
attention à rêver l'arrivée d'une troupe d'oies sauvages.
pensant. Tare tendu et la IJéehe posée sur la corde de
soie, à les tirer et à les abattre, quoiqu'il étudie en
même temps que Tanin», il sera bien loin de l'égaler.
Sera-ce à cause de son intelligence, de sa perspicacité
| moins grandes! qifil ne régalera pas? Je réponds : Non,
il n'en v^i pas ainsi,
lu, MOU-TSEI" dit : Je désire avoir du poisson ; je désire
aussi avoir du .sanglier sauvage. Comme je ne puis les
posséder ensemble, je laisse de coté te poisson, et je
choisis le sanglier |que je prélêreL
Je désire jouir de la vie, je désire posséder aussi l'équité.
Si je ne puis les posséder ensemble, je laisse de
cote la vie. et je choisis l'équité.
.En désirant la vie. je désire également quelque chose
île plus important que la vie |connue l'équité|; c'est
pourquoi je la préfère à la vie.
Je crains la mort, quej'ai en aversion; niais je crains
quelque chose de pins redoutable encore que la mort
|l iniquité]; e est pourquoi la mort serait la. en face île
moi, que je ne la luirais pas [pour suivre l'iniquité].
Si de tout ce que les hommes désirent rien réétait plus
grave, plus important que la vie, alors croil-on qu'ils
n'emploieraient pas Ion! ce qui pourrait leur faire obtenir
on prolonger la vie ?
Si de tout ce que les hommes ont en aversion rien
n était plus grave, plus important que la mort, alors