introduction. - Notes du mont Royal

MENG-TSEU. 361
puisse témoigner à ses patents, rien n'est comparable à
l'entretien qu'on leur procure sur les revenus de l'État.
Comme [Kouseou] était le père du fils du Ciel» le combler
d'honneurs était pour ce dernier la plus haute expression
de sa piété filiale ; et comme il l'entretint avec
les revenus de l'empire, il lui donna la plus grande
marque d'honneur qu'il pouvait lui donner.
Le Livre des Vers ! dit :
ce II pensait constamment à avoir de la piété filiale,
« Et par sa piété filiale il fut un exemple à tous. »
Voilà ce que j'ai voulu dire..
On lit dans le Chou-king * ;-
« Toutes les fois que Chun .visitait son père Kou-seom
« pour lui rendre ses devoirs, il éprouvait un sentiment
« de respect et de crainte. Ems^mQU aussi déférait à ses
« conseils. » Cela confirme [ce qui a été dit précédent
ment] que l'on ne peut pas faire d'un père un fils.
5. Wen-ichang dit: Ést-il vrai que l'empereur Ya&
donna l'empire à Chun?
MENG-TSEU dit : Aucunement. Le • fils du Ciel ne peut
donner ou conférer l'empire à aucun homme.
Wen-fchang dit : Je l'accorde; mais alors Chun ayant
possédé l'empire, qui le lui donna?
MENG-TSEU dit : Le ciel le lui donna.
Wen-tehang continua : Si c'est le ciel qui le lui donna,
lui conféra-t-il son mandat par des paroles claires et
distinctes?
MENG-TSEU répliqua: Aucunement. Le ciel ne parle
pas; il fait connaître sa volonté par les actions ainsi que
par les hauts faits [d'un homme]; et voilà tout.
WemAchang ajouta : Comment fait-il connaître sa volonté
par les actions et les hauts faits [d'un homme]?
MENG-TSEU dit : ^e fils du Ciel peut seulement proposer
on homme au cieF; il oe peut pas ordonner que le ciel
1 Ode Hia-wou, section Ts-ya.
s Chapitre Ta-pi-mo, p. 52, des Livres mères de l'Orimi*