introduction. - Notes du mont Royal

274 MENG-TSEU.
un sentiment de crainte et de compassion caché dans leur
cœur : et ils éprouvent ce sentiment, non parce qu'ils désirent
nouer des relations d'amitié avec le père et la mère
de cet «'niant: non parce qu'ils sollicitent les applaudissements
oit les éloges iji- leurs amis el de leurs concitoyens,
«m qu'ils roi Ion font l'opinion publique.
On peu! tirer de là les. conséquences suivantes : Si Ton
n'a pas un ccenr miséricordieux, ef coin pat issant, on n'est
pas tin homme; si fou n'a pas les sentiments de la honte
jde ses \icesj el de l'aversion [pour ceux des autres j, on
n'est pas un homme; si Ton n'a pas les sentiments dabnéfmfion
et de déférence, on n'est pas un homme; si Ton ira
pa> le sentiment du vrai et du faux, ou du juste et de Finjuste,,
on n'est pas un homme.
Tu. cour miséricordieux et compatissant est le principe
de l'humanité; le sentiment de la houle et de Faversion
es! le principe de iequité et de la justice ; le sentiment
d'abnégation et de déférence i^i le principe des usages
>ociaux ; le sent il neuf du vrai et du faux, ou du juste et
de l'injuste, est le principe de la sagesse.
Les hommes ont e 11 < ' 11 \-111 c i u t • s e es cj n at re pri n e i pes ,
comme ils ont quatre membres. Floue le prince qui , possédant
ces quatre principes naturels, dit qu'il ne peut pas
les mettre en pratique, se nuit à lui-même, se perd complètement
; el ceux qui discal que leur prince ne peut pas
les pratiquer, ceux-là perde ni leur prince.
Chacun de nous, uons avons ces quatre, principes en
nous-mêmes; et si nous savons ions les développer et les
faire fructifier, ils seront comme du t'en qui commencer,
brûler, connue une source qui commence à jaillir. Si un
prince rempli! les devoirs que ces sentiments lui prescrivent
, i! acquerra ni se ptussanee suffisante pour mettre
les quatre mers sous sa protection. S'il ne les remplit pas,
il ne sera pas même capable de bien servir son père et sa
mère.
7. MkNfi-TSKi' dis : L'homme qui l'ait des liée lies n'est-il
pas plus inhuma'm que l'homme qui fait des c uirasses ou