introduction. - Notes du mont Royal

LA GRANDE ÉTUDE. 113
royaume oe doivent point faire leur richesse privée des
revenus publics, niais qui 1s doivent faire delà justice et de
l'équité leur seule richesse.
22. Si ceux qui gouvernent les Etats ne pensent qu'à
amasser des rie liesses pour leur Usage personnel, ils
attireront indubitablement auprès d'eux des hommes
dépravés; ces hornm.es leur fer oui croire qu'ils sont des ministres
bons et vertueux, el ees hounuesdépraves gouverneront
le royaume. Mais r»idnnnist ration de. ees indignes
ministres appellera .sur le goinertieuient les châtiments
divins et k^ vengeances du peuple, fjiiand les a lia ires publiques
sont arrivées à ce point, quels mniisfres, fussentils
les plus justes et les pins vetlueux, détourneraient de
tels malheurs? Ce qui veuf dire que ceux qui gouvernent
un royaume ne doivent point faire leur richesse privée des
revenus publies, mais qu'ils doivent faire de lu justice et
cle I eq 11 i t é leur seule rie 11 essc j .
\otl;i le dixième cljapilre du Gain neuf a ire. Il explique ce
que l'un doit entendre par faîro jiutîr (e ?wea/r île la paix et e>>
fharniimie tn bien ffiHtc-eniant /Vm/eiv 1 .
1/Explication tout entière c..n>i>le eu dix chapilies. j.cs
qu.Jre premiers chapitres e.xp-iseul l'ensemble général de fme
1 « Le sens de ce chapitre est qu'il faut faire tous ses efforts pour
être d'accord avec le peuple dans son amour et son aversion, ou
partager ses sympathies, et qu'il ne faut pas s'appliquer uniquement
à faire son bien-être matériel. Tout cela est relatif % à la règle de
conduite la plus importante que l'on puisse s'imposer. Celui qui
peut agir ainsi traite alors bien les sages, se plaît dans les avantages
qui en résultent ; chacun obtient ce â quoi il peut prétendre,
et le monde vit dans la paix et l'harmonie. » (Glose.)
Thoung-yang-hiu-chi a dit : « Le grand but, le sens principal de
ce chapitre signifie que le gouvernement d'un empire consiste dans
l'application des régies de droiture et d'équité naturelles que nous
avons en nous, à tous les actes du gouvernement ainsi qu'au choix
des hommes que l'on emploie, qui, par leur bonne ou mauvaise
administration, conservent ou perdent l'empire, il faut que, dans
ce qu'ils aiment et dans ce qu'ils haïssent, ils se conforment toujours
au sentiment du peuple. »