introduction. - Notes du mont Royal

232 ' MENG-TSEl*.
Le roi* charmé de cette explication* dit : On lit dans le
Livre des Vers :
« Un autre homme avait une pensée ;
« M u i, j e 1 * a i t le v i née, et 1 u i a i tlo un é sa 111 es» r e ! . »
Maître» vous avez exprime ma pensée. J'avais fait cette
action; i nais en y relire hissant à plusieurs reprises, et en
cherchant les motifs qui m'avaient fait agir comme j'ai
agi, je n'avais pu parvenir à m'en rendre compte intérieurement.
Maître, en t n 'ex pli q 11 a n t ces 11i o t i f s » j'ai senti
renaître en rnon cœur de grands mouvements de compassion.
Mais ces mouvements du cœur, quel rapport ont-ils
avec l'art de régner!
ME.M;-TSEI' dit ; SU se trouvait un homme qui dît au
roi : 31 es t urées soi il su 11 Isa n tes pour soulever un poids
de trois mille livres, niais non pour soulever o ne pi tune;
ma vue peut discerner le ni on veine ni de croissance de
l'extrémité des poils (faut oui ne de certains animaux,
niais elle ne peut discerner une voiture chargée de bois
qui suit la grande route : roi, auriez-vous foi en ses paroles!
— Le roi dit : Aucunement. — Maintenant vos
bienfaits ont pu atteindre jusqua un animal, niais vos
1) o n ne s o • u v r e s n * a r r* i v e 111 pas j u sq u ? a n x popu 1 at i ons.
Quelle en est la e a n se ? (W p< * n t .1 a n t, s î ï 11 om m e ne so n le v e
fias une plume, c'est parée qu'il ne fait pas usage de ses
forces; s'il ne voit pas la voiture chargée de bois, c'est
qu'il ne tait pi i s usa ge < 1 e sa fa e 11111» de v o i r ; si les populations
ne reçoivent pas de vous des bienfaits, c'est que
vous ne faites fias usage de votre* taenlte bienfaisante.
C'est pourquoi, si un roi ne gouverne pas comme il doit
gouverner [en comblant le peuple de bienfaits 2 J, c'est
parc e q 1111 n e 1 e fa it \ \ a s, e t non pa r e e qu'il ne 1 e pe u i pas.
Le roi dit ; En quoi dilièrent les apparences (lu mauvais
gouverne me rit par mauvais vouloir ou par impu : s-
SQNCe?
* Ode Khiaouen, seclioe SiaiMjû.
* Commentaire. i