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introduction. - Notes du mont Royal

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M TA HIO,<br />

2. Le Kkang-km dit : II est comme une mère qui embrasse<br />

tendrement son nouveau-né *. Elle s'efforce de<br />

toute son âme à prévenir ses désirs naissants; si elle ne les<br />

devine pas entièrement, elle ne se méprend pas beaucoup<br />

sur l'objet de ses vœux. Il n'est pas dans la nature qu'une<br />

mère apprenne à nourrir un enfant pour se marier ensuite.<br />

parents, sont des vertus avec lesquelles le prince orne sa personne,<br />

tout en instruisant sa famille ; elles sont généralement la source des<br />

bonnes mœurs, et en les étendant, en en faisant une grande application,<br />

on en fait par conséquent la règle de toutes ses actions.<br />

Voilà comment le fils <strong>du</strong> prince, sans sortir de sa famille, se forme<br />

dans l'art d'instruire et de gouverner un royaume. »<br />

1 Le Commentaire impérial (Ji-kiang) s'exprime ainsi sur ce passage<br />

: « Autrefois Wou-wang écrivit un livre pour donner des<br />

avertissements à Kang-chou (son -frère cadet, qu'il envoyait gouverner<br />

un État dans la province <strong>du</strong> Ho-nan). Il dit : Si l'on exerce<br />

les fonctions de prince, il faut aimer, chérir les cent familles (tout<br />

le peuple chinois) comme une tendre- mère aime et chérit son jeune<br />

enfant au berceau. Or dans les premiers temps que son jeune enfanl<br />

vient de naître, chaque mère ne peut pas apprendre par des paroles<br />

sorties de sa bouche ce que l'enfant désire ; la mère, qui par sa nature<br />

est appelée à lui donner tous ses soins eî à ne le laisser manquer<br />

de rien, s'applique avec la plus grande sincérité <strong>du</strong> cœur, et beaucoup<br />

plus souvent qu'il est nécessaire, à chercher à savoir ce qu'il<br />

désire, et elle le trouve ensuite. Il faut qu'elle cherche à savoir ce<br />

que son enfant désire ; et quoiqu'elle ne puisse pas toujours réussir<br />

à deviner tous ses vœux, cependant son cœur est satisfait, et le cœur<br />

de son enfant doit aussi être satisfait : ils ne peuvent pas s'éloigner<br />

l'un de l'autre. Or le cœur de cette mère, qui chérit ainsi son<br />

jeune enfant au berceau, le fait naturellement et de lui-même :<br />

toutes les mères ont les mêmes sentiments maternels ; elles n'ont<br />

pas besoin d'attendre qu'on les instruise de leur devoir pour pouvoir<br />

ainsi aimer leurs enfants. Aussi n'a-t-on jamais vu dans îe<br />

monde qu'une jeune femme apprenne d'abord les règles des soins<br />

à donner à un jeune enfant au berceau, pour se marier ensuite. Si<br />

l'on sait une fois que les tendres soins qu'une mère prodigue à son<br />

jeune enfant lui sont ainsi inspirés par ses sentiments naturels, on<br />

peut savoir également que ce sont les mêmes sentiments de tendresse<br />

naturelle qui doivent diriger un prince dans ses rapports<br />

avec la multitude. N'en est-ii pas de même dans ses rapports avec le<br />

souverain et avec ses aînés f Alors c'est ce qui est dis, que sans sortir<br />

de sa famille on peut se perfectionner dans Fart d'instruire et d*<br />

gouverner un royaume. »

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