introduction. - Notes du mont Royal

MIK6-TS1U. 399
dans le premier exemple, et la déférence ou les égards
dans le second, l'un et l'antre consistent réellement dans
un sujet extérieur et non intérieur.
Koung-tou-tseu ne sut que répondre. 11 fit part de son
embarras à MENG-TSEU. MENG-TSEU dit : Demandez-lui auquel,
de son oncle ou de son frère cadet, il témoigne du
respect ; il vous répondra certainement que c'est à son
oncle.
Demandez-lui si son frère cadet représentait l'esprit
de son aïeul * [dans les cérémonies que Ton fait en l'honneur
des défunts], auquel des deux il porterait du respect;
il vous répondra certainement que c'est à son
frère cadet.
Mais si vous lui demandez quel est le motif qui lui fait
révérer son frère cadet plutôt que son oncle, il vous répondra
certainement que c'est parce que son frère cadet
représente son aïeul.
Vous, dites-lui aussi que c'est parce que l'homme du
village représentait un hôte, qu'il lui devait les premierségards.
C'est un devoir permanent de respecter sonfrère
aîné; ce n'est qu'un devoir accidentel et passager
de respecter l'homme du village.
Ki-tseu, après avoir entendu ces paroles, -dit : Devantrespecter
mon oncle, alors je le respecte ; devant respecter
mon frère cadet, alors je le respecte : l'une et
l'autre de ces deux obligations sont constituées .réellement
dans un sujet extérieur et non intérieur.
HCoung-tou-tseu dit : Dans les jours d'hiver, je bois de
l'eau tiède; dans les jours d'été, je bois de l'eau fraîche.
D'après cela, l'action de boire et- de manger .résiderait
donc aussi dans un sujet extérieur?
6. Kôung-tou-tseu dit : Selon Kao-tseu, la nature [dans
les commencements de la vie 2 ] n'est ni bonne ni mauvaise.
1 Wèi-chii littéralement, faire le mort.
* Glose. •