introduction. - Notes du mont Royal

146 • LE IXN-YU,
un jour Tseu-k'Qung en ces termes : Votre maître est-il un
saint ? N'a-t-il pas un grand nombre de talents ?
Tseu-koung dit : Certainement le ciel lui a départi
presque tout ce qui constitue la sainteté; et, en outre^ un
grand nombre de" talents.
Le Philosophe, ayant entendu parler de ces propos, dit :
Ce eraïuî it.netionnaire me connail-il ? Ûuand j'étais petit;,
je 1111 - suis !roïi\ t ; dans des circonstances pénibles et dif-
(ieilr> ; c'est pourquoi j'ai acquis un ^rand nombre de talent*
pour la pratique \\vs affaires vuleaiies. L'homme
supérieur possede-t ii un urand nombre de ces talents?
rSon. il n Vu possède pas tin u. rai al nombre.
./..aie uni des disciples de Kuoi M;-!SKI i dit : Le .Philosophe
répétait s.oment : « Je ne .tus pas employé jeune
(* dans les charges pu Iniques i c'est pourquoi je m'nppii-
«• quai ft l'élude \y< arts. »
7. Le Philosophe dit : Suis-«e véritablement en possesvsion
de la science? je n'eu sais rien 1 . Mais s'il se rencontre
un ignorant qui me lasse des questions, t,ml vides
soient-elles, j'y ïaqunnf> de mon mieux, .MI épuisant le sujet
sous toutes > ( *s iaees.
H. Le Philosophe dit : L'oiseau nommé l'^mnif ou
l'ottrtfj-lt!}}/ ne \ieiii pas, le fleuve ne tait pas sortir de soi]
sein le ! tableau sur lequel esl figure le draii'onj. L'en est
tail de moi,
'J. Lorsque le Philosophé Voya.it quelqu'un en habits
de deuiî. on portant le nonnel el la robe de magistrat» on
aveugle, quanti même il en! e!e plus jeune que lui, il se
levait a son approche «s'il se trouvai! assis;. S'il passait
devant lui asus, le Philosophe accélérait le pas.
10, ) en-}/oww seeiia eu soupirail! : Si je considère la
doctrine de noire tuaiq-e. je ne voi> rien de plus élevé ;
si je cherche a la pénétrer, je ne trouve rien de plus impénétrable
: si je la regarde comme devant mes yeux et
lue précédant, aussitôt elle m'échappe et nie luit
1 Won-tchi-ye: non scio cquidoni.