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ivrognerie, il avait lui-même accompli, avant de l’oublier. Ce fut<br />

son père, l’ostikan Hampig, qui, en pleurant, lui annonça :<br />

— Oh, infortuné Kagig, c’est toi-même qui as défloré la<br />

jeune fille, la nuit dernière. Tu as trouvé judicieux et distrayant<br />

d’anticiper sur tes droits d’époux. Tu es monté à l’étage et tu l’as<br />

forcée dans ta couche, avant de venir t’en vanter ici même, dans<br />

cette salle. J’ai dû payer chèrement de ma personne pour<br />

persuader ses proches de ne pas te poignarder, précipitant ainsi<br />

son veuvage ! La princesse n’a pas commis le moindre péché.<br />

C’est toi ! Et toi seul !<br />

Les injures, dans la salle, redoublèrent :<br />

— Cochon !<br />

— Charogne !<br />

— Pourriture !<br />

Kagig était devenu tout pâle, et ses grosses lèvres se<br />

contractaient convulsivement. Alors, pour la première fois<br />

depuis que je le connaissais, je le vis se comporter en homme. Il<br />

fit montre d’un réel chagrin et exigea que l’on se vengeât<br />

effectivement de lui, qu’on le châtiât comme le méritaient ses<br />

actes, criant cette phrase terrible :<br />

— Que les charbons de l’enfer brûlent sur ma tête ! J’aimais<br />

vraiment la belle Seosseres, et je lui ai coupé le nez et les lèvres !<br />

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