19.06.2013 Views

-1-

-1-

-1-

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

mon visage, dans ma chevelure et sur mon torse, je fis de même<br />

avec elle, et, à chaque contact, quel que fût l’endroit que nous<br />

touchions, nous ressentions l’espèce de frisson piquant que l’on<br />

éprouve lorsqu’on caresse la fourrure d’un chat à rebroussepoil.<br />

Mais, en réalité, il n’y avait aucun geste désagréable dans<br />

les caresses qu’elle me prodiguait ni dans celles que je me<br />

permettais sur elle, comme je le découvris peu à peu. Les<br />

pointes de ses seins enflaient joyeusement aux sollicitations de<br />

mes doigts, et, même dans la lumière diffuse, je pouvais lire<br />

l’abandon dans ses yeux et sentir sur ses lèvres la vigueur de sa<br />

passion.<br />

— Pourquoi appelles-tu ça « jouer de la musique », soufflat-elle<br />

doucement au beau milieu de nos étreintes. C’est mille fois<br />

plus agréable que la musique, non ?<br />

— C’est vrai, tu as raison, admis-je au bout d’un instant de<br />

réflexion. J’avais oublié le genre de musique que vous jouiez ici,<br />

en Perse...<br />

De temps à autre, elle étendait une main vers le bas de mon<br />

corps, pour en caresser une partie qu’elle dérobait à ma propre<br />

vue, et, chaque fois, elle déclenchait en moi un désir irrésistible.<br />

Mais elle prenait soin d’arrêter son geste juste au bon moment,<br />

ou j’aurais, je crois, explosé sous la simple pression insistante de<br />

ses doigts. Elle me laissa à son tour descendre ma main vers son<br />

entrejambe, se contentant de me chuchoter :<br />

— Doucement, avec les doigts. Juste le zambur... Pas à<br />

l’intérieur, rappelle-toi.<br />

Cette simple manipulation suffit cependant à l’emmener<br />

plusieurs fois au paroxysme de la jouissance.<br />

Un peu plus tard, elle escalada ma poitrine, le torse droit,<br />

ses boucles intimes affleurèrent doucement devant mon visage,<br />

et son mihrab se trouva bientôt juste à portée de ma bouche.<br />

Elle me murmura alors :<br />

— La langue ne peut déchirer la membrane du sangar. Tu<br />

peux me faire, avec elle, tout ce que tu veux.<br />

Bien que la princesse ne portât nul parfum, cette partie<br />

d’elle-même embaumait très légèrement la fougère fraîche ou la<br />

laitue. Et ce qu’elle avait dit de son zambur n’était nullement<br />

exagéré. J’avais l’impression d’avoir le bout d’une autre langue<br />

-309-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!