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Примењена лингвистика у част Ранку Бугарском - Језик у

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Snežana Gudurić: POUR UNE TYPOLOGIE REDÉFINIE DES PHONÈMES SERBES...<br />

cours du passage de l’air à travers les fosses nasales. Le libre passage de l’air<br />

conditionnera l’apparition d’un formant qui présentera des caractéristiques sur<br />

lesquelles agiront uniquement les vibrations produites dans le conduit nasal et<br />

dans le pharynx. Comme l’obstacle lors de l’articulation du son [m] ne se réalise<br />

que sur les lèvres (c’est-à-dire que le résonateur buccal est très étendu), ses<br />

formants seront plus visibles sur les spectrogrammes que les formants des autres<br />

sons nasaux dont l’articulation est liée au résonateur buccal diminué par la mise<br />

en place d’un obstacle sur les alvéoles ([n]) ou sur le palais dur ([ɲ ]). À savoir,<br />

plus l’espace dans la cavité buccale est court, c’est-à-dire plus la partie du conduit<br />

vocal diminue devant l’obstacle, plus les images spectrales exprimeront des formants<br />

affaiblis. Un F1 très bas se réalise justement dans le résonateur buccal et<br />

sa fréquence est inversement proportionnelle à la dimension du résonateur : plus<br />

la cavité est grande, plus la fréquence du premier formant de la sonnante nasale<br />

est basse et inversement, moins la cavité buccale est grande, plus la fréquence F1<br />

augmente 7 . Ceci signifie pratiquement que F1 dans le son [m] est le plus bas de<br />

cette classe de sons car devant l’obstacle, le volume de la cavité buccale dans son<br />

articulation est le plus grand dans cette classe. Le changement de lieu de l’obstacle<br />

sur les alvéoles lors de l’articulation du son [n] conditionne la réduction de<br />

la partie postérieure de la cavité buccale et l’augmentation de la partie antérieure<br />

(c’est-à-dire l’espace derrière l’obstacle, vu de la perspective du mouvement de<br />

l’air), ce qui conduit à une augmentation de la valeur F1.<br />

Comme l’espace dans la partie antérieure du résonateur buccal se réduit<br />

encore plus au moment de l’articulation de [ɲ], la valeur F1 augmentera encore<br />

plus pour ce son. C’est le son [ŋ] dont l’articulation est localisée dans la région<br />

du palais mou qui aura le plus haut F1 de cette catégorie.<br />

Le deuxième formant des unités nasales ton-bruit se forme habituellement<br />

à la hauteur d’environ 2 500 hertz (ce qui, en fait, est la zone où apparaît F3 pour<br />

les voyelles). L’obstacle qui se réalise dans la cavité buccale ainsi que le libre<br />

passage de l’air à travers le nez provoquent un assourdissement dans certaines<br />

parties du spectre. Le premier assourdissement de cette sorte dans les régions<br />

anti-résonnantes apparaît chez toutes les sonnantes nasales à une hauteur de 500 à<br />

700 Hz. En principe, toute la zone située entre 500 et 2 000 Hz est assourdie, mais<br />

il existe ici aussi des différences selon la voyelle nasale, de sorte que l’assourdissement<br />

est le plus marqué pour [ŋ], puis pour [ɲ] et ensuite pour [n] tandis qu’il<br />

est le moins marqué chez [m].<br />

7 La fréquence F1 diminue aussi dans les voyelles nasales et c’est la conséquence de l’influence du<br />

résonateur nasal à travers lequel sort une partie de la masse d’air.<br />

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