L'école ou la guerre civile - Site de Philippe Meirieu
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<strong>Philippe</strong> <strong>Meirieu</strong> - Marc Guiraud L’école contre <strong>la</strong> <strong>guerre</strong> <strong>civile</strong><br />
- Le rec<strong>ou</strong>rs à <strong>de</strong>s intervenants extérieurs p<strong>ou</strong>r exposer certains<br />
problèmes et décrire certaines expériences : un artisan vient parler <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
manière dont il utilise <strong>la</strong> physique dans son travail, un ancien ingénieur<br />
atomiste raconte l’épopée technique du nucléaire, t<strong>ou</strong>t ce<strong>la</strong> s<strong>ou</strong>s le contrôle<br />
du professeur qui traite les aspects scientifiques, économiques et<br />
politiques...<br />
Dans t<strong>ou</strong>tes ces expériences, c’est, bien entendu, t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs l’enseignant le<br />
responsable <strong>de</strong> l’apprentissage ; mais il peut s’appuyer sur d’autres<br />
personnes et d’autres ress<strong>ou</strong>rces p<strong>ou</strong>r témoigner <strong>de</strong> certaines expériences<br />
qui concrétisent les connaissances qu’il est chargé <strong>de</strong> transmettre. Dans<br />
bien <strong>de</strong>s cas, peu importe finalement que le c<strong>ou</strong>rs soit lu par lui, proposé<br />
par un ordinateur <strong>ou</strong> encore une personne extérieure. Ce<strong>la</strong> ne change pas<br />
grand chose, du moment que l’enseignant garantit l’exactitu<strong>de</strong> scientifique<br />
du propos et s’attache, par ailleurs, à l’essentiel : le suivi <strong>de</strong> l’apprentissage<br />
<strong>de</strong>s élèves. Les enseignants se crispent trop sur les procédures (les c<strong>ou</strong>rs) et<br />
abandonnent le processus (l’appropriation individuelle <strong>de</strong>s connaissances)<br />
à <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> chaque élève. Tant mieux p<strong>ou</strong>r celui qui suit. Tant pis<br />
p<strong>ou</strong>r celui qui coince.<br />
Les objections à ce type <strong>de</strong> travail sont nombreuses et expliquent qu’il<br />
reste encore limité : selon <strong>de</strong>s professeurs, il est impossible d’organiser <strong>de</strong>s<br />
gr<strong>ou</strong>pes avec les élèves d’autres c<strong>la</strong>sses. Certains risqueraient <strong>de</strong> se<br />
retr<strong>ou</strong>ver dans <strong>de</strong>s gr<strong>ou</strong>pes trop difficiles <strong>ou</strong> trop faciles p<strong>ou</strong>r eux. Ce<strong>la</strong><br />
n’est pas grave. L’essentiel est qu’ils s’en ren<strong>de</strong>nt compte et qu’ils le<br />
signalent. Ils seront ainsi <strong>de</strong>venus actifs et auront compris ce qu’ils font<br />
dans l’école. Ils seront mieux intégrés <strong>la</strong> prochaine fois. D’autres<br />
enseignants considèrent que <strong>de</strong> telles métho<strong>de</strong>s nécessitent un<br />
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